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Les ragots sur les Ceausescu
dimanche 8 juillet 2007
par vaisman volodia
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L’existence dans un pays des anecdotes et des blagues politiques démontre que l’esprit persiffleur, railleur et de dérision est toujours vivant. Dans un régime répressif, toutes ces productions anonymes et collectives peuvent même représenter la seule soupape de liberté voire d’opposition.

Il est évident que les Ceausescu n’avaient pas que des fidèles, surtout lorsque la situation a empiré. De plus en plus, de gens ont commencé à chuchoter et à se moquer de leur quête futile d’honneurs, du discours bredouilleur et répétitif du Conducàtor, voire raconter toutes sortes d’anecdotes sur la méchanceté et le manque de culture de sa femme.

En voici quelques-unes des histoires qui ont circulé à l’époque sur « la truie analphabète » et « le bégayeur paranoïaque » :

La résidence bucharestoise du couple Ceausescu était dotée de salles de bain, de sport et de cinéma, pour massage et physiothérapie, d’une piscine et d’un cabinet de stomatologie, avec tout le personnel nécessaire.

D’origine modeste, ils mimaient la simplicité dans leur quotidien. Aussi, Nicolae était très pédant et obsédé par la ponctualité : il faisait sa toilette, se habillait tout seul et choisissait soigneusement ses vêtements. Il partait au boulot à 8h et déjeunait à 13h pile. Après qu’on lui a été dépisté un diabète, il a suivis les derniers dix ans un menu prescrit par son médecin, sans café ni cigarettes, uniquement un peu d’alcool.

A cause de la mort bizarre de son prédécesseur, il avait constamment peur d’être contaminé ou irradié. C’est pourquoi, on disait qu’à partir de 1972 il ne portait aucun vêtement plus qu’une journée, en brulant systématiquement les anciens ; en même temps, on analysait l’eau et la nourriture et on effectuait le contrôle épidémique de toute personne qui venait en contact avec tout ce qui leur appartenait.

A l’âge de 35 ans, il a découvert sa passion pour les filmes, surtout policiers étant un fan de Kojak et toutes ses résidences furent dotées avec des salles de projection. Il jouait parfois aux échecs, au billard et au volley-ball, aimait chasser ou écouter des romances populaires. Le couple ne recevait dans leur villa de Snagov que les membres de leurs familles et les hautes dirigeants. Après leur disparition, on a trouvé chez eux, parmi d’autres, 42 tableaux à l’huile, 1,5 kg. d’or et 3 kg. de pierres demi-précieuses.

De notoriété publique « bête et méchante », Elena était en même temps considérée comme une femme jalouse, envieuse et rancunière. En charge de toutes les nominations importantes, elle pouvait limoger n’importe qui pour n’importe quoi. Aussi, lors d’un voyage en Turquie, le couple présidentiel était accompagné par le ministre des affaires extérieures de 1961-72 Corneliu Mànescu (1916-2000) et de sa femme dont la classe éclaboussait toute la délégation. Se mèprenant, le président turc s’est précipité d’abord vers celle-ci pour la saluer… Deux jours plus tard, le pauvre ministre était limogé !

En assumant la responsabilité de la « pureté idéologique » de la société roumaine, Elena affichait un puritanisme d’une femme acariâtre et haineuse envers les jeunes et belles filles. Son divertissement favori était d’écouter les bandes enregistrées dans les appartements de la nomenclature (à l’époque, il n’y avait pas encore des vidéos). Aussi, en auditionnant la cassette de la chambre à coucher du ministre Stefan Andreï, elle se serait exprimée ainsi sur sa femme, l’actrice Violeta : - « Tend un peu l’oreille à cette dépravée : lorsqu’elle viens ici, elle marche d’un manière affectée et roucoule du bout de ses lèvres, alors que sur la bande elle nous brise le tympan avec ses cris et gémissements ».

D’après les souvenirs du pilote de l’hélicoptère qui amenait les Ceausescu pour leurs « visites de travail », en voyant d’en haut les longues queues devant les magasines, Elena s’aurait exprimée : « que diable, ces vers ne sont jamais rassasiés ! ».

Dans les années 70, on commence à lui fabriquer une légitimité de façade : passé d’activiste de parti, diplômes, distinctions, titre de héroïne de la République etc. Côté scientifique, 35 articles furent publiés sous son nom dans des revues spécialisées mais aujourd’hui on sait bien qu’ils ont été rédigés par : Radu Bordeianu (12), Anelize Cornilescu (10), Mihai Dihonie (6) etc.

Sa thèse de doctorat en chimie fut réalisée par quatre scientifiques restés plus tard à l’étranger : Osias Solomon, Radu Bordeianu, Dan Gavrilescu et Silvia Bittman. La thèse fut initialement envoyée à l’éminent professeur Cristofor Simionescu (1920-2007) qui a effectué des nombreuses observations critiques. Ainsi remaniée, elle fut ensuite présentée à un obscur scientifique Coriolan Dràgulescu qui l’accepta avec des commentaires flatteurs. Il a fallu ensuite la soutenir publiquement devant une commission formée de quatre professeurs-docteurs agrégés. Le jour venu, ceux-ci l’ont attendu de 8 à 11,45 heures et, lorsqu’elle est enfin arrivée dans le bâtiment de l’institut polytechnique cerné par des agents de Sécuritate et toutes les portes verrouillées, elle n’a daigné lire qu’un petit résumé et, de peur à avoir répondre aux questions, s’est aussitôt éclipsée.

Comme tout s’est bien terminé, Corolion Dràgulescu fut propulsé recteur de son université de Timisoara alors que Cristofor Simionescu devient recteur de l’institut polytechnique de Iassy, vice-président de l’académie de sciences, membre du Conseil d’état et député dans la Grande Assemblée nationale. Mais, dès qu’il s’est permis de lui jeter à la figure certaines vérités, le pauvre Cristofor a perdu aussitôt toutes ses fonctions !

Après les sept années passées à la direction de l’ICECHIM, un nombre de 53 chercheurs de l’institut ont édité un recueil de 19 articles scientifiques en l’honneur de la « savante de renommée mondiale ». Ils ont espèré se mettre ainsi à l’abri de l’esprit rancunier de leur camarade appelée à des fonctions plus importantes. Ils n’ont pas oublié que, quelque temps auparavant, certains de leurs collègues ont osé transformer en cachette le titre d’un ouvrage signé Elena Ceausescu où les polymères sont devenus polypères (en roumain, père = poires et mère = pommes). Heureusement, nos petits farceurs n’ont perdu que leurs postes d’universitaires !

Des nombreuses histoires circulaient sur les aventures du fils-cadet Nicu que sa maman rêvait d’en faire un grand homme politique et que la nomenclature conservatrice espérait qu’il succède à son papa à la tête du pays.

Invité en 1979 aux États Unis par l’intermède de l’Organisation mondiale de la jeunesse, Nicu a aussi visité Las Végas. Jouant au casino, il a perdu le million deux cent mille dollars de la serviette diplomatique de son accompagnateur, qui étaient destiné pour le fonctionnement de l’ambassade roumaine de Washington.

Une fois rentré à la maison, tout cela risquait de faire des vagues.. Alors, maman a embobiné le ministre du commerce extérieur Cornel Burticà pour qu’il boucle le trou à l’aide de leurs partenaires étrangers de l’entreprise nationale AGROEXPORT !

Notre « prince-héritier » avait une bande d’une trentaine de rejetons des grandes personnalités dont les plus proches étaient les fils de Maurer, de Niculescu-Mizil et du violoniste Voicu. Leurs occupations préférées étaient de faire la bamboche, d’organiser des griseries et de participer à des orgies voire de défier les autorités (il est leur même arrivé de rouer des coups des pauvres miliciens !). Comme son fils est devenu incontrôlable, maman Elena a décidé de l’éloigner de Bucarest en le nommant premier-secrétaire de parti à Sibiu. Mais il n’a pas changé pour autant ses habitudes, en continuant à caresser la bouteille et à courir le guilledou… jusqu’en Décembre 1989.

Le couple Ceausescu ne connaissait guère la langue roumaine culte, encore pire, ils faisaient preuve d’un certaine demi-alphabétisme prouvé par les documents de parti qu’ils ont rempli et signé. Sur eux et leur fils Nicu circulaient des nombreux vers populaires dont voici l’un en traduction approximative :

* Qui fait toujours le matamore, remue sa main / et devrait passer son repêchage en langue roumaine ?

* Qui a obtenu son doctorat à l’Académie / mais ne connait absolument rien en chimie ?

* Qui fait partout l’enjoué rodomont / mais il est abject dans son comportement ?

* Si tu réponds à ces trois petites questions, / tu est bon pour vingt années de prison !

En tant que entraineur à plein temps, j’étais pratiquement responsable de tous les résultats de mes joueurs. Et plus il y avait des performances, plus on avait des subventions, indispensables à la participation aux compétitions futures : individuelles ou par équipes, masculines ou féminines, de jeunes par catégorie d’âge, par correspondance etc.

Mais la véritable vitrine de tout club était le championnat national par équipes car sa composition était suggestive : 6 hommes+2 féminines+2 jeunes (dont au moins une fille) + les remplaçants. Ce championnat était une grande compétition, étalée sur des étapes interclubs, régionales et trois divisions.

Dans la première division, participaient les 10 meilleures équipes du pays, réunies pendant deux semaines, le plus souvent dans une station balnéaire. L’ordre des échiquiers était fixé avant la 1ère ronde et un remplaçant ne pouvait entrer que sur la dernière place de sa catégorie, ce qui permettait aussi des classements individuels et des titres de champions intermédiaires.

Pendant mes 15 années de travail en tant que entraîneur (1969-1984), j’ai tout fait pour rester dans cet échelon d’élite, en ne descendant qu’une seule fois (en 1975) pour remonter aussitôt l’année suivante.

Jouer dans une équipe n’est pas la même chose qu’en individuel car, pour remporter le match, il suffit de réaliser un +1. C’est pourquoi, il faut savoir sélectionner les joueurs adéquats, préparer son groupe en fonction d’adversaires, bien organiser le départ et le séjour, savoir diriger l’équipe pendant les matches en tant que capitaine.

En 1981 j’ai continué à entrainer ma nouvelle équipe, le Calkulator de Bucarest dont l’ingénieur S. Gratianu était le président-organisateur. Mais, excédé par mes compétences, il m’a donné à Ephorie Nord pleins pouvoirs pour diriger l’équipe et le résultat fut inattendu. Aussi, avec une composition assez jeune mais homogène, nous arrivons à remporter le titre de champion de Roumanie 1981 avec 8 matches gagnés et une seule nulle : Calkulator Bucarest 25 pts. (54,5 points de partie), Médicine Timisoara 21 (50,5), Université Bucarest 21 (56,5), Entreprise de Transports Bucarest 19 (55), Université Iassy 12 (43), Polytechnique Bucarest 10 (42), Pétrol Ploiesti 9 (41), Médecine Cluj-Napoca 8 (41), Mondiale Satu-Mare 4 (30), Université Brasov 1 (36,5).

La composition de notre équipe par échiquiers fut la suivante : Vaisman 5 pts./9, Urzica 5,5 pts., Kertesz 5 pts., Nicolaide 5 pts., Dominte 4,5 pts./7, Hegedus+Negureanu 6,5/11 (masculin), Gabriela Olteanu 6pts.et Eleonora Gogàlea 6 pts. (féminines), Cojocaru 4 pts. (jeune garçon) et C. Sajter 5,5 pts./7 + M. Kiss 1,5 pts./2.(jeunes filles).

Voici l’une de mes parties jouée à cette occasion :

J. Fischer - V. Vaisman (Ephorie Nord 1981)

1.d4 Cf6 2.c4 d6 3.Cf3 Cbd7 4.Cc3 g6 5.Ff4 (5.e4) Fg7 6.h3 0-0 7.e3 b6 8.Fe2 Fb7 9.0-0 Te8 10.Dc2 e5 11.dxe5 Cxe5 ! 12.Cxe5 dxe5 13.Fg5 h6 14.Tfd1(entame une opération de simplification) De7 15.Cd5 Fxd5 16.Fxf6 Dxf6 17.Txd5 e4 !? (pour gagner de l’espace) 18.Td2 Te5 19.Tad1 Ff8 ! 20.Td5 Fd6 21.Ff1 ?! h5 22.g3 h4 23.g4 Tae8 24.Fg2 De6 25.Da4 a5 26.T1d4 Te7 27.Dc6 (si 27.Txe5 Dxe5 28.Txe4 Dh2+ 29.Rf1 Txe4 30.Fxe4 Dxh3+ etc.) Txd5 28.Dxd5 f5 29.gxf5 gxf5 30.Rf1 Rg7 31.Dxe6 Txe6 32.Td5 Rf6 33.b3 Te8 34.a4 Tg8 ! 35.Td4 Re6 36.Td1 Fc5 (le Fou noir est plus actif...) 37.Fh1 c6 38.Fg2 Tf8 39.Re2 Re5 40.Td7 f4 41.exf4+ Txf4 42.f3 e3 43.Ff1 Tf6 44.Td8 Rf4 45.Td7 Tf8 46.Th7 Rg5 47.Tg7+ Rf4 48.Td7 (sur 48.Th7 il fallait se décider à Td8 ! etc.) Re5 49.Td1 (si 49.Fg2 Tg8 50.Ff1 Tg1 suivi pat Th1-h2 etc.) Fd4 50.Fg2 Tf4 51.Fh1 Tf6 52.Tf1 Fc5 53.f4+ ? Rd4 54.f5 Rc3 55.Fe4 Rxb3 56.Fd3 Rxa4 (0-1)

Je suis enfin invité au tournoi fédéral de Bucarest où j’obtiens un bon résultat : Dolmatov 10,5 pts./13, Inkiov 8,5 pts., Haïk 8 pts., Vaisman, Spiridonov, Negulescu et Ambroz 7 pts., Flesch 6,5 pts., Stefanov et Stoica 6 pts., Foisor 5,5 pts., Ionescu 5 pts., Bönsch 4,5 pts., A. Adamski 2,5 pts.

V. Vaisman - V. Stoica (Bucarest 1981)

1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 Fb4 4.g3 0-0 (4..c5 5.Cf3 etc.) 5.Fg2 d5 6.Cf3 dxc4 7.0-0 Cc6 (on connaît aussi 7...c5 et 5...Cbd7 ) 8.a3 !? (8.Te1, 8.Fg5, 8.e3 ) Fd6 (8...Fa5, 8...Fe7, 8...Fxc3 ) 9.Da4 e5 10.d5 Ce7 11.Dxc4 c6 ?! (une « libération » qui ouvre le jeu à l’avantage des Blancs) 12.dxc6 Cxc6 13.Td1 Fe6 14.Dh4 Ce8 (contre Fg5 et Ce4 ) 15.Cg5 Ff5 16.Fe4 !? Fxe4 17.Dxe4 ! Cf6 18.Db1 ! (un retrait bien motivé tactiquement)

V. Vaisman - V. Stoica 18...h6 ?! 19.Cce4 Ce8 ?! (si 19...Cxe4 20.Cxe4 Cd4 21.e3 Cb3 22.Txd6 et la Ta1 est défendue, d’où le sens de mon 18e coup) 20.Txd6 De7 (si 20..Cxd6 21.Cf6+) 21.Txc6 bxc6 22.Ch7 ! f5 23.Cxf8 fxe4 24.Cg6 Dd6 25.Dxe4 Dd1+ 26.Rg2 Cf6 27.Dc4+ (1-0)

Quant au championnat national, je n’avais pas trop envie de m’engager. Poussé par le président de mon club, je joue la finale B de Timisoara : Foisor et Oltean 8,5 pts./13, Vaisman 8 pts., Fuhmann, Mozes, Ungureanu 7,5 pts., Armas et Hegedus 6,5 pts., Puscasu et Spulber 6 pts., Lorencz 5,5 pts., Biriescu et Tratatovici 4,5 pts., Dominte 4 pts.

Dans le National, j’arrive mal en point, sans aucune préparation et appétit de jeu, d’où un +1 =6 -6 ! Celui-ci sera d’ailleurs mon dernier National roumain.

V. Vaisman - D. Oltean (Timisoara 1981)

1.d4 Cf6 2.c4 g6 3.Cc3 Fg7 4.e4 d6 5.Cge2 0-0 6.Cg3 c6 (6...e5, 6...c5, 6...Cc6, 6...Cbd7, 6...h5) 7.Fe2 a6 8.h4 (8.f4, 8.00) e5 9.d5 b5 10.h5 b4 11.Ca4 c5 ?! 12.b3 Ce8 13.hxg6 fxg6 14.Fg4 Ta7 15.Fxc8 Dxc8 16.Fe3 Taf7 17.f3 Cd7 18.a3 ! a5 19.axb4 axb4 20.Ta2 Cc7 21.Re2 Db7 22.Cb2 Ta8 23.Txa8+ Dxa8 24.Da1 Tf8 25.Dxa8 Txa8 26.Ca4 ! Ff6 27.Rd3 Ta6 28.Rc2 Ca8 (ou 28...Cb6 29.Cxb6 Txb6 30.Ta1 etc.) 29.Ta1 Cdb6 30.Ce2 Cxa4 31.Txa4 Txa4 32.bxa4 (les Blancs ont un pion a passé et un meilleur Fou) Fd8 33.Cc1 Cb6 34.Rb3 Cd7 35.Cd3 Rf7 36.Fd2 h5 37.Cf2 g5 ? 38.Ch1 g4 39.fxg4 hxg4 40.Cg3 Cf6 ? (40...Fc7) 41.Fg5 Fa5 42.Cxf6 Rxf6 43.Cf5 Fc7 44.g3 Rg6 45.Ce7+ Rf7 46.Cc6 Re8 47.a5 Rd7 48.a6 Rc8 49.Ca7+ Rb8 50.Cb5 (sur 51...Rc8 51.a7) 1-0

Par contre, je suis revenu avec plaisir au tournoi de Metro-Praga, où j’ai pris part à la lutte pour les premières places : Hausner 10 pts. sur 14, Vogel 9,5 pts., Vaisman 9 pts., Schöneberg et Tichy 8 pts., Marszalek, Wittmann et Votruba 7,5 pts., J. Nun et Reznicek 7 pts., Vrabec 6,5 pts., Novak 5,5 pts., Zsinka et Mihaljcisin 4,5 pts., Tröger 3 pts.

V. Vaisman - P.R. Tröger (Prague 1981)

1.Cf3 g6 2.d4 Fg7 3.e4 d6 4.Cc3 Cd7 5.Fc4 h6 ?! (si 5...Cgf6 ? 6.e5 dxe5 7.dxe5 Ch5 8.Fxf7+ Rxf7 8.Cg5+ etc. mais 5...Cb6 ou 5...e6) 6.0-0 c6 7.a4 e5 8.dxe5 dxe5 9.De2 Cgf6 10.Td1 Dc7 11.Ch4 ! Cf8 12.Fe3 Ce6 13.Td2 0-0 14.Tad1 Cd4 15.Df1 ! g5 ?! (15...Rh7) 16.Cg6 b5 (si 16...Te8 17.Cxe5 +-) 17.axb5 cxb5 18.Fd5 Fe6 19.Cxf8 Fxd5 20Cxd5 Cxd5 21.exd5 Txf8 22.Fxd4 exd4 23.Dxb5 (1-0)

R. Marszalek - V. Vaisman (Prague 1981)

1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cf3 d5 4.Cc3 Fe7 5.g3 0-0 6.Fg2 dxc4 7.0-0 Cbd7 (7...Cc6 !? 8.e3 Tb8 etc.) 8.e4 Cb6 (8...c6 ou 8...c5) 9.De2 Fd7 10.Td1 Fb4 11.Ce5 h6 (11...Fxc3) 12.Ff4 Fxc3 13.bxc3 ?! (13.Cxd7) Fa4 14.Td2 De7 15.h4 (si 15.Cxc4 Fb5 -+) Tfd8 16.Df3 Tac8 17.Fh3 Cfd7 18.Cg4 Rh7 19.De3 Cf6 20.Ce5 Ch5 21.Rh2 f6 22.Cf3 Tg8 ! 23.De2 Cxf4 24.gxf4 Tce8 25.De3 Fc6 26.Tg1 g6 27.Tg3 Cc8 28.Td1 Cd6 29.Cd2 f5 30.f3 Dxh4 31.Tdg1 g5 ! 32.fxg5 f4 33.g6+ Rg7 34.Df2 fxg3+ 35.Txg3 Tgf8 36.Dg2 Df4 ! 37.Rh1 De3 38.Fg4 Dxc3 39.Th3 Dc1+ 40.Rh2 Th8 (0-1)

En tant que vainqueur du tournoi de l’année passée, je fut de nouveau invité à Kikinda 1981, cette fois-ci accompagné de deux autres maîtres roumains : Foisor 9 pts/13, V. Petrovic 8 pts., Vaisman 7,5 pts., R. Szmetan, J. Bielczyk, Ungureanu, Mujagic, Sulava et S. Popov 7 pts., Bukal 6,5 pts., Sevo 5,5 pts., Mesianik 5 pts., Blazic 4 pts., Grbic 3,5 pts.

D. Sevo - V. Vaisman (Kikinda 1981)

1.e4 c5 2.Cf3 d6 3.d4 cxd4 4.Cxd4 Cf6 5.Cc3 e6 6.g4 a6 (6...h6, 6...Cc6) 7.g5 Cfd7 8.Tg1 (on peut encore jouer 8.Fe3, 8.Fg2) b5 9.a3 Fb7 10.Tg3 Cc6 11.Cde2 Tc8 12.Fg2 Dc7 13.b3 (13.h4, 13.f4) Cc5 14.Fb2 b4 15.axb4 Cxb4 16.Dc1 Db6 17.Rf1 a5 18.Rg1 e5 19.Dd1 Fe7 20.Cd5 Cxd5 21.exd5 a4 22.Fa3 axb3 23.Fxc5 Txc5 24.Txb3 Tb5 25.Tab1 Txb3 26.Txb3 Da7 27.Cg3 Fc8 ! 28.Dh5 Da1+ 29.Ff1 Dc1 30.Tf3 0-0 31.Ce4 ? Fa6 32.Dh3 Fxf1 33.Dxf1 Dxc2 34.Te3 Tb8 35.Dh3 Dd1+ 36.Rg2 Dxd5 37.Df3 De6 38.Dh5 Dg6 39.Dxg6 hxg6 40.Td3 Td8 41.h4 ? (41.Td5 f5 etc.) f5 42.Cc3 Rf7 (après 43.Cd5 Tb8 44.Ta3 Tb7 etc., la finale est encore jouable mais, sans doute, perdue pour les Blancs) 0-1

Visiblement, les organisateurs serbes continuent à penser à moi et je suis invité à Stara Pazova où 6 maîtres locaux seront opposés à 8 invités dont 5 GMI + 3 MI : Ivkov 9,5 pts./13, Padevski et Pokojowczyk 9 pts., Vaisman (+6-2=5) et Martinovic 8,5 pts., Messing 8 pts., Plachetka 7,5 pts., Ostojic 7 pts., Skoko 5 ?5 pts., Indjic 4,5 pts., Doljanin et Strajnic 4 pts., Kosanovic 3,5 pts., Zrnic 2,5 pts.

V. Vaisman - G. Kosanovic (Stara Pazova 1981)

1.d4 Cf6 2.c4 c5 3.Cf3 cxd4 4.Cxd4 e5 !? (4...e6, 4...b6, 4...a6 etc.) 5.Cb5 d5 6.cxd5 Fc5 7.C5c3 0-0 8.e3 e4 (8...Ff5 !?) 9.Fe2 !? (9.a3 a5 10.Cd2 De7 11.h3 Td8 etc. ou 9.Cd2 Te8 10.Fb5 Te5 ! etc.) Te8 (9...De7 ! suivi de Td8) 10.Cd2 ! Cbd7 11.Dc2 De7 12.a3 b6 13.b4 Fd6 14.Cc4 Fe5 15.Cxe5 Dxe5 16.Fb2 Cxd5 17.Cxd5 Dxd5 18.Fc4 Dg5 19.Db3 Te7 20.0-0-0 ! Cf8 (20...Fb7 21.Fxf7+) 21.h4 Df5 (ou 21...Dg4 22.Th3 !) 22.Dc3 ! Dg6 23.h5 Dh6 24.Td8 (24.g4 !? avec l’idée : 24...Fxg4 25.Tdg1 Dg5 26.Th4 +- ou 24...Ce6 25.Fxe6 Fxe6 26.g5 Dxg5 27.Tdg1 etc.) Fb7 25.Txa8 Fxa8 26.Td1 Tc7 27.Td8 Fb7 ? (27...b5 28.Fxf7+ Txf7 29.Txa8 Dxh5 etc.) 28.Rb1 Td7 (si 28...b5 29.Dd4 !) 29.Tb8 Dg5 30.h6 Dxh6 31.De5 b5 32.Fb3 (et non 32.Fxb5 Dh1+ !) Fc6 33.Fd4 Tb7 34.Txb7 Fxb7 35.De7 (1-0)

V. Vaisman - D. Indjic (Stara Pazova 1981)

1.d4 Cf6 2.c4 g6 3.Cc3 d5 4.cxd5 Cxd5 5.e4 Cxc3 6.bxc3 c5 7.Fc4 Fg7 8.Ce2 Cc6 9.Fe3 0-0 10.0-0 Dc7 (10...cxd4 11.cxd4 Fg4 12.f3 Ca5 etc.) 11.Tc1 Td8 12.Dd2 (12.f4, 12.Ff4, 12.Da4, 12.De1, 12.Rh1, 12.h3 ) Ce5 !? (12...Da5, 12...Fd7, 12...b6) 13.Fd5 Cg4 (ou 13...e6 14.dxe5 exd5 15.Fg5 Te8 16.cxd5 Fxe5 17.f4 etc.) 14.Ff4 e5 15.dxe5 Fe6 16.c4 Fxe5 17.Tfd1 Fxd5 18.cxd5 Fxf4 19.Dxf4 Dxf4 20.Cxf4 Tac8 21.f3 Ce5 22.Tb1 Td7 23.Ce2 c4 24.Cc3 Cd3 25.Rf1 Rf8 26.Re2 Re7 27.Re3 f5 ? (il valait mieux bloquer que provoquer) 28.Rd4 Cf4 29.g3 Ce6+ 30.Re3 Cc5 31.e5 b6 32.Td4 Cd3 33.f4 Tc5 34.a4 Tb7 35.g4 ! a5 (si 35...fxg4 36.Ce4 +-) 36.gxf5 gxf5 37.Tg1 Rf7 38.Cb5 (1-0)

M. Skoko - V. Vaisman (Stara Pazova 1981)

1.e4 c5 2.c3 Cf6 3.e5 Cd5 4.d4 cxd4 5.cxd4 d6 6.Cf3 Cc6 7.Fc4 Cb6 8.Fb5 dxe5 9.Cxe5 Fd7 10.Cc3 Cxe5 11.dxe5 Fxb5 12.Cxb5 (ou 12.Dxd8+ Txd8 13.Cxb5 a6 etc.=) Dxd1+ 13.Rxd1 0-0-0+ (13...Cd5) 14.Fd2 ? (14.Re2 ! Td5 15.a4 Txe5+ 16.Fe3 Cd5 17.Tac1+ Rb8 18.Thd1 e6 etc.) Cc4 15.Cd6+ exd6 16.Tc1 d5 17.b3 b5 18.bxc4 dxc4 19.Re2 Fa3 20.Tb1 Td5 21.Fc3 Thd8 22.The1 Td3 23.Fa5 T8d5 24.f4 Rd7 25.Ted1 Txd1 26.Txd1 Txd1 27.Rxd1 Re6 28.Fc7 h5 29.g3 Fb2 30.Rd2 Fd4 31.h3 g5 32.Re2 g4 33.hxg4 hxg4 34.Fa5 Rf5 35.Fe1 a6 36.Ff2 Fb2 37.Re3 b4 38.Fe1 a5 39.Fd2 c3 (0-1)

 

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  2. L’enseignement en Roumanie
    6 juillet 2007

  3. Répression et terreur
    9 juillet 2007

  4. Epurations et chasse aux sorcières
    8 juillet 2007

  5. Le parti unique (forcément) totalitaire
    8 juillet 2007

  6. La Roumanie de Ceausescu
    8 juillet 2007

  7. La politique nataliste en Roumanie
    8 juillet 2007

  8. « L’ami » qui nous veut du bien
    8 juillet 2007

  9. La mascarade des élections...
    8 juillet 2007

  10. La vie culturelle en Roumanie
    8 juillet 2007

  11. Le clan des Ceausescu
    8 juillet 2007

  12. La Fédération roumaine des Échecs
    8 juillet 2007

  13. L’hypocrisie de la législation roumaine
    8 juillet 2007

  14. Même la terre s’est rebellée...
    8 juillet 2007

  15. Je suis mis à l’index...
    8 juillet 2007

  16. La crise des années 80...
    8 juillet 2007

  17. Les ragots sur les Ceausescu
    8 juillet 2007

  18. La dissidence roumaine
    8 juillet 2007

  19. La chute du tyran
    8 juillet 2007

  20. Le passage à l’Ouest
    8 juillet 2007

  21. Le point sur ma carrière roumaine
    8 juillet 2007

  22. Dans le pays des droits de l’Homme
    12 août 2007

  23. Un grand merci à tous mes amis !
    12 août 2007

  24. Pourquoi pas grand-maître ?!
    12 août 2007

  25. Mes simultanées
    12 août 2007

  26. Les compétitions à cadences rapides
    12 août 2007

  27. L’animation « Place aux sports »
    10 juillet 2007

  28. Formateur d’entraîneurs
    9 juillet 2007

  29. La passion de l’écriture
    9 juillet 2007

  30. Jouer aux Echecs, combien ça coûte ?!
    9 juillet 2007

  31. Le rêve européen
    9 juillet 2007

  32. Notre ami Loulou
    9 juillet 2007

  33. Le Roi est mort, vive le Roi !
    9 juillet 2007

  34. Nos élections
    9 juillet 2007

  35. Pauvre France, où vas-tu ?
    9 juillet 2007