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L’accés aux cours permet de suivre “L’entrainement échiquéen” du maitre international Volodia Vaisman.
Pauvre France, où vas-tu ?
lundi 9 juillet 2007
par vaisman volodia
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Loin de moi l’idée de payer d’ingratitude notre pays d’accueil mais je suis attristé de la direction que la France a pris les dernières vingt années.

Aussi, ce qui m’a choqué au premier abord ici c’est la généralisation de l’hypocrisie et de la mensonge : les politiciens, à la recherche permanente de coups médiatiques, qui promettent des monts et ne tiennent jamais leurs engagements, les patrons qui inventent toutes sortes de prétextes pour harceler et licencier, l’administration qui cache nos droits et ne veut jamais donner les renseignements nécessaires, les médias qui présentent les faits à leur guise et déroulent inlassablement leur tapis de réclames-conneries et de publicités bouffantes etc.

Témoin attentif de la société française, je ne peux que constater une forte dégradation de la qualité de vie. La France a aujourd’hui : plus de deux millions et demi de chômeurs déclarés, cinq millions de personnes en situation de travail précaire, un million et demi d’entre eux travaillent et vivent en dessous du seuil de pauvreté, il y a plus d’un million de RMIstes à 440 euros alors que les smicards n’ont que 985 euros nets par mois. Côté logement, cent mille personnes (dont 1/3 a un travail) vivent dans la rue, plus de trois millions sont mal logés (chez des parents, dans les campings voire dans les taudis), d’autres six millions risquent d’être expulsés etc.

Les causes de cette précarisation de la société sont multiples : La France est avant tout fanfaronne et continue à agir selon ses anciennes méthodes coloniales : elle se mêle de tout et partout en gâchant de l’argent et des moyens dans des nombreux pays et organismes alors qu’elle a du mal à subvenir aux besoins les plus élémentaires de ses propres citoyens. Elle est pourtant un grand pays riche mais certains sont trop gourmands et s’en fichent du bien-être de leurs concitoyens ; et s’il y a une catégorie moyenne qui se débrouille tant bien que mal, les riches gagnent encore davantage d’argent sur le dos de ceux qui travaillent alors que d’autres malheureux : les chômeurs, les S.D.F., les assistés des Restos de cœur voire les travailleurs pauvres ou les retraités en difficulté glissent irrévocablement vers le dénouement et le désespoir.

D’autre part, dans cette société du tout-marché et du tout-profit, le libéralisme exacerbé a fait de l’intelligence, de la culture et des autres « biens communs » des marchandises voire des monopoles à exploiter et, de ce fait, de moins en moins accessibles à la plupart des gens. Si on peut comprendre la tendance humaine à s’enrichir et que le capital puisse créer des emplois, aujourd’hui le véritable problème est dans l’excès :

  • les profits mirobolants des grands patrons contre les plans sociaux, les licenciements, les délocalisations et les petits salaires des autres.
  • les élites, avec la monarchie républicaine qui dépense sans compter et en dehors de tout contrôle, avec toute l’armada de hauts fonctionnaires qui profite des faramineuses indemnités, privilèges et autres avantages en nature.
  • les politiciens qui nous mentent et nous aveuglent à chaque élection, en ne pensant qu’à leurs multiples mandats et avantages à la place d’une politique cohérente de redressement du pays.
  • les partis et les mouvements politiques, renfermés dans leurs utopies idéologiques et myopes de la réalité de la vie.
  • les médias, à la recherche permanente de « stars » et des « vedettes » de deux sous et qui font toujours le culte du voyeurisme, de la perversité et de la violence à la place des valeurs essentielles. A la recherche de modèles à suivre, beaucoup de jeunes sont ainsi déboussolés et agissent souvent en marge de la réalité car ils ne peuvent plus dissocier la vérité et ce qui est important de tout ce qui est intox ou fictif.
  • les syndicats, qui n’ont que 8% de membres, ne trouvent rien d’autre qu’à désorganiser l’activité de tout le pays par les appels à la grève et aux manifestations géantes, bien qu’il faut reconnaître qu’en France on ne peut rien obtenir sans la menace de la force ou des élections.

Tout ce beau monde ne se rend pas compte quelle détresse existe dans ce pays avec des drames personnels inimaginables ; les conséquences directes de ce chaos où ne règne que la loi du plus fort, c’est l’apparition d’une fracture sociale et d’un mal-être qui augmentent, d’un excès d’individualisme, d’une dévalorisation scolaire et culturelle, d’une cassure entre l’instruction morale et le progrès technique, d’une société qui devient de plus en plus hypocrite et contradictoire.

Dernièrement, en se lançant dans une Europe sans frontières, nos dirigeants ont ouvert la « boite de Pandore » : immigration, prostitution, mafia, criminalité etc. dont les chiffres sont devenus inquiétantes. A une époque où les états fédéraux se défont et les peuples affirment leur identité nationale en demandant leur indépendance, l’UE veut imposer des comportements communs à toute l’Europe. Et, au lieu de s’en contenter d’un Europe politique en conservant les spécificités économiques-culturelles de chacun, ils se sont lancés à corps perdu et malgré le « non » du peuple dans une réunification de tous les pays européens avec le but de trouver des nouveaux marchés économiques, sans vraiment rien créer mais plutôt détruire. Cela fera partir les capitaux et les emplois à la recherche d’un moindre coût de production et profitera avant tout aux pays moins développés qui nous tireront vers le bas. D’ici à l’exode de la population française (deux millions sont déjà partis) combiné au taux de l’immigration clandestine (environ 80.000 personnes rentrairaient chaque année clandestinement et déjà 400.000 n’ont pas des papiers) n’est qu’un pas et, si on ne prend pas des mesures, la France se videra de toute sa substance nationale.

D’autre part, 2/3 de Français (comme d’ailleurs d’autres Européens) estiment que l’euro a eu un impact négatif sur leur économie et regrettent leur ancienne devise nationale. D’ailleurs, les prix des produits de large consommation ont beaucoup augmentés, bien que ce phénomène est masqué par la baisse des autres qui ne concerne que peu de Français. Tout cela a amené un déséquilibre dangereux de notre société alors que la dette de l’état arrivée à 3,3 milliards de euros augmente chaque jour, en mettant pratiquement la France dans une situation de faillite.

Alors, comment faire quand tout augmente sauf le pouvoir d’achat de la plupart des Français ?

Comme les prix sont libres et les rétributions figées, au lieu de majorer les dernières d’un pourcentage toujours insuffisant, il faut essayer d’agir à l’inverse : sur les prix et les dépenses. Aussi il vaut mieux diviser par deux : les profits du grand capital, les rétributions, les indemnités et les « parachutes d’or » des patrons d’une première centaine de groupes de France, le train de vie de nos dirigeants, les impôts de toutes sortes, les charges des entreprises, les loyers galopants, les prix de tout ce qui est culture, combustible, médicaments etc. L’argent dégagé ira vers la grande majorité des citoyens qui, en le dépensant, relanceront la consommation, avec toutes les conséquences positives sur le pouvoir d’achat et notre quotidien.

On a revisité ensemble les grands moments de ma carrière échiquéenne et, en guise d’un succinct postscriptum, je peux mentionner que j’ai joué en individuel : 14 demi-finales + 3 finales B + 15 finales du championnat de Roumanie, 4 opens Accession + 2 championnats nationaux de France, j’ai obtenu 2 titres de champion de France en parties rapides et 6 titres de champion de France Vétéran, cumulant plus de 900 parties dans des tournois et opens internationaux (taux de réussite 67%), tout autant dans les compétitions internes (taux 70%) et plus de 800 parties rapides (taux 78%).

Par équipes, j’ai participé à deux Balkaniades, à un championnat d’Europe (demi-finale + finale), à une Mitropa Cup, j’ai remporté un titre de champion de Roumanie avec l’équipe Calkulator Bucarest et deux Coupes de France avec Montpellier, j’ai joué des nombreuses compétitions par équipes, environ 70 parties inter-pays (taux 63%) et environ 300 parties dans les matches internes (taux 70%). Avant de conclure, je veux donc rendre grâce aux Échecs, ce jeu-passion qui a embellit mon existence en me permettant d’accomplir ma vie, ensuite réussir mon intégration sociale en France et, en final, de m’acquitter de mon rôle de tête de famille.

Comme la plupart des joueurs d’échecs, je m’en souviens de mes meilleures parties, que je me suis d’ailleurs efforcé de vous faire connaitre au fil de cette présentation de ma carrière de l’Est en Ouest. J’ai alors évité les parties plus longues dont certaines contiennent pourtant des idées intéressantes ou s’enchainent jusqu’à une conclusion instructive.

Je suis ainsi arrivé à l’idée de vous présenter certaines de mes finales et, comme je reste pédagogue dans l’âme, mon approche sera toujours de transmettre mon expérience.

La plupart des positions qui suivent sont de nature plutôt « problématique » car leurs appréciations, plans de jeu et issues sont incertaines. Dans ces cas, la tâche du joueur est de démontrer sa force d’analyse et de jeu, ses connaissances et son savoir-faire pour forcer le passage dans une position à solution « exacte » qu’il connait et dont le résultat lui convient. Pour obtenir cela, trois premières conditions sont essentielles :

  • se mettre d’abord dans un état d’esprit approprié : calmer les réminiscences d’une éventuelle fougue offensive précédente, régénérer son esprit tant éprouvé par le combat du milieu de jeu, s’y créer les conditions propices à l’exercice de sa technique de finale et s’efforcer d’être le plus précis et objectif possible
  • comprendre la nature profonde du jeu en finale, surtout dans les positions complexes, car, à l’opposé des grands principes de la partie, ici il y a d’autres priorités dont : les simplifications correctes, l’activité maximale des pièces restantes y compris des Rois, l’importance de l’avantage matériel même minimal et, d’ici, la possibilité de la promotion des pions
  • arriver à connaitre le maximum de positions importantes pour chaque type de finale, avec leurs appréciations et méthodes de réalisation afin de savoir toujours vers quoi on veut se diriger

Aussi, dans les finales à participation des figures légères, il faut tenir compte de certaines spécificités :

  • la nombre mais aussi la qualité des pions : structure et degré d’avancement
  • l’espace contrôlé : supériorité/infériorité par rapport à l’activité des forces en présence
  • le rapport comparatif entre le Cavalier (qui préfère les positions stabilisées à pions du même côté) et le Fou (davantage à l’aise dans les positions ouvertes à pions sur les deux ailes
V.Vaisman-A.Urzicà

(Italie 1975)

53.Cb5+ ! Re6 (ou 53...Rc6 54.Cc3 a3 55.Re5 etc.) 54.Cc3 ! a3 55.Rf4 c4 (sur 55...Rf7 56.Re5 etc.) 56.Re4 Re7 57.Re5 Rd7 58.Rd5 (pour gagner du temps sinon 58.Rf6 +-) Re7 59.Ca2 Rd7 60.Cc3 Re7 61.Re5 Rd7 62.Rf6 Rc6 63.Rxg6 Rc5 64.Ca2 ! Rd4 65.Rf5 (65.Rh7) Rd3 66.g6 Rc2 67.g7 Rb2 168.g8D Rxa2 69.Dxc4+ Ra1 (ou 69...Rb2 70.Db4+) 70.Dc2 (1-0)

V.Vaisman-R.Govedarica

(Vrbas 1976)

Les Blancs ne peuvent essayer de gagner qu’avec 60.Rg5 !, par exemple : 60...Re5 61.f4+ Re4 62.f5 h4 63.f6 h3 64.f7 h2 65.Ff3+ Rxf3 66.f8D Rg2 (ou 66...Re2 67.Dh8 ! Rd1 68.Da1+ ! Rd2 69.Da2+ etc.) 67.Rg4 ! h1D 68.Df3+ Rg1 69.Dxe3+ Rf1 70.Dc1+ Rg2 71.Dd2+ Rf1 72.Dd1+ Rg2 73.De2+ Rg1 74.Rg4 +- 60...h4 61.Rxh4 Re5 (maintenant, si 61...Rf5 62.Rg3 +-) 62.Rg5 Rd4 (ou 62...d4 63.Fe2 +-) 63.f4 ? (les Blancs sont éblouis par deux variantes dignes d’une étude : 63...Re4 64.f5 d4 65.f6 d3 66.f7 e2 67.Fxe2 dxe2 68.f8D e1D 69.De7+ ou 63...Rd3 64.f5 Rd2 65.Ff3 d4 66.f6 d3 67.f7 e2 68.f8D e1D 69.Db4+ etc.+- et omettent le simple 63.Rf4 ! Rd3 64.Re5 !d4 65.f4 Rc3 66.Re4 +-) 63...Rc3 ! 64.f5 d4 65.f6 (ou 65.Rf4 Rd2 =) 65...d3 66.Fg4 e2 67.f7 e1D 68.f8D d2 ! 69.Da3+ Rc4 70.Da2+ (70.Df3) Rb4 71.Dc2 Dc1 ! 72.Dd1 (et non 72.Fd1 Dxc2 73.Fxc2 Rc3 etc.) 72...Ra5 73.Rf4 a6 et nulle après la liquidation des pions à l’aile-dame (0,5-0,5))

V.Vaisman-J.M.Bellon Lopez

(Metz 1987)

Malgré l’égalité matérielle parfaite, les Blancs disposent ici d’un gain quasi-forcé : 72.Cb7+ ! Rc6 73.Cd8+ Rd6 74.Cf7+ Re6 75.Ce5 Cf8 (ou 75...Cf6 76.Cd3 Rf5 77.Cxb4 Re6 78.c3 Rd6 79.f5 etc +-) 76.Cd3 Rd6 77.f5 ! Re7 (l’autre alternative était 77...Cd7 78.Cxb4 Cf6 79.c3 etc.) 78.Rxd5 Rf6 79.Re4 Cd7 (ou 79...Ch7 80.Rf4 etc.) 80.Cxb4 Cc5+ 81.Rf4 Re7 82.Cd5+ Rd6 83.Cf6 ! Ca6 84.Ce4+ Rd5 85.f6 Re6 86.Rg5 Cb4 87.Rg6 Cc6 88.Cg5+ Rd5 89.f7 Ce5+ 90.Rg7 (avec la conclusion : 90...Cxf7 91.Rxf7 Rd4 92.Cf3 Rc3 93.Ce1 etc.) 1-0

L.Pogorevici-V.Vaisman

(Iassy 1971)

Dans ce genre de finales à pions du même côté, le Cavalier arrive le plus souvent à bloquer l’expansionnisme adverse.

Je me suis alors souvenu d’une position : Rf3,Ce2,f4,g3,h4/ Rd2,Fc5,e3,f5,g6,h5 où le Fou s’est montré supérieur au Cavalier même sur un quart d’échiquier : 1.Cg1 e2 ! 2.Cxe2 Fa7 etc.-+ L’idée de gain est donc d’ôter au Cavalierle maximum de cases : 50...Fb4 51.Cf1 f4 ! 52.gxf4 (Après 52.g4 Re6, les Blancs peuvent essayer trois lignes de résistance :

1.- la contre-attaque : 53.Rd3 Rf6 54.Re4 Fa5 55.Rd5 Fc756.Cd2 Rg5 57.Cc4 Rh4 58.Cxe5 Fxe5 59.Rxe5 hxg4 60.hxg4 Rg3 61.Re4 g5 etc. -+

2.- le blocus des voies d’accès : 53.g5 Rf5 54.h4 Fc5 55.Cd2 Fg1 56.Cf1 Re6 57.Re1 Rd5 58.Re2 Rd4 59.Re1 Rd3 60.Cd2 Ff2+ etc.

3.- la tactique d’attente : 53.Rf2 Rf6 54.Rg2 Rg5 et ensuite comme dans la partie.

52...exf4 53.Rd3 Re5 54.Re2 Rf5 (et non 54...Fc5 55.Cd2 Rf5 56.Ce4 avec blocage) 55.Rf2 Rg5 56.Ch2 Rh4 57.Rg2 Fe1 ! 58.Cf1 Rg5 59.Ch2 Rf5 60.Cf1 (évite la finale de pions après 60.Rf1 Fg3 ! 61.Rg2 Fxh2 62.Rxh2 Re5 etc.-+) 60...Re5 61.Rg1 Rd4 62.Rg2 Rd3 63.Rg1 Re2 64.Rg2 Fh4 ! 65.Ch2 Fg3 66.Cf1 h4 (0-1)

V.Vaisman-L.Karlsson

(Montpellier 1985)

Malgré le pion de moins (si 61.Ce2 ou 61.Cb5 c2 ! et Fa6), les Blancs possèdent leurs atouts : le mauvais Fc8 adverse et le pion passé b. 61.b4 ! Rg6 62.b5 Rf7 63.Ce2 ! C2 64.Rd2 Re7 65.Cd4 Rd8 66.b6 ! Fd7 67.Rxc2 Rc8 68.Cb3 ! (avec l’idée : 68...Fa4 69.Rc3 Fxb3 70.Rxb3 Rb7 71.f5 ! etc.) 68...Fc6 69.Rc3 Rb7 70.Cc5+ Rxb6 71.Cxe6 Fd7 72.Cd4 (les pions noirs sont bloqués alors que les blancs sont prêts à avancer) 72...Rc5 73.f5 Fe8 74.f6 Fg6 75.Ce6+ (et non 75.e6 Rd6 =) 75...Rc6 76.Rd4 Rd7 (met fin à une partie déjà compromise : 76...Ff7 77.Cd8+ ou 76...Fe8 77.Cf4 etc.) 77.Cf8+ (1-0)

V.Vaisman-R.Candy

(Avignon 2007)

Ne donne rien 52.Ce2 Cf6 53.b5 axb5 54.Fxb5 Fe8 etc. Profitant de l’emplacement plus avancé de leurs pièces, les Blancs rusent : 52.b5 !? 52…axb5 ?! (plus résistant était sans doute 52…Cxg3 53.bxa6 bxa6 54.Fxa6 Rd8) 53.Fxb5 Cxg3 ? (perd sur-le-champ, alors qu’il y avait encore des possibilités de défense, par exemple : 53…Rd8 54.g4 fxg4 55.hxg4 Cxf4 55.Cxe4 Rc7 etc. ou 53…Cf6 54.Fe2 h5 55.Fc4 Cd7 etc.) 54.Fc6 ! Rd8 (si 54…bxc6 55.a6+-) 55.Fxb7 Fh5 (ou 55…Fe8 56.Fc6 Fxc6 57.dxc6 Rc7 58.Rd5 e3 59.Cb5+ Rb8 60.c7+ etc.+-) 56.a6 Rc7 57.Cb5+ Rb6 58.Fc8 (avec la menace a7-a8D) 58…Ce2+ 59.Re3 (gagnait également 59.Rc4 Fe8 60.Cxd6 etc.) Ff7 60.Cxd6 Fxd5 61.Rxe2 Rc7 62.Fb7 (1-0)

Isolées aux quatre coins de l’échiquier, les Tours ne peuvent entrer que assez tard en jeu. Et, lorsqu’elles le font, leur action est distante, ce qui les préserve de chocs et donc d’échanges. Voilà pourquoi, les Tours sont parmi les derniers survivants d’un combat qui se prolonge le plus souvent. Par conséquent, dans la pratique des finales, l’un sur deux sont de Tours.

D.Barlov-V.Vaisman

(Kikinda 1980)

Les chances de gain des Noirs sont liées à leur pion passé h : 57...h3 ! (n’allait pas 57...Te2 à cause de 58.Tg1+ Rf3 59.Th1 Rg3 60.Tg1+ Rh2 61.Tg4 h3 62.c5 etc. et non pas 58.Tc1 Te3 ! 59.c5 Tc3 ou 58.c5Te3 59.Tf5 Txb3 etc.) 58.Re5 Tc3 ! (après 58...h2 59.Rd6 Tc3 60.c5 Rg3 61.Tb1 ! Tc2 62.c6 Rg2 63.c7 h1D 64.Txh1Rxh1 65.Rd7, les Noirs risquent trop) 59.Rd6 Txb3 ! (les Noirs ne veulent donner aucun chance à leur adversaire avec : 59...Td3+ 60.Re6 Txb3 61.c5 h2 62.c6 Rg3 et ici : Td1 ou 63.Ta1 ou 63.Te1 qui doivent aussi perdre) 60.c5 Td3+ ! (gagne un temps important) 61.Re7 Tc3 62.Rd6 b3 ! 63.c6 b2 64.Tg1+ (ne marche plus 64.c7 Tc1 ou 64.Tb1 h2 65.c7 Tc1 -+) 64...Rf4 65.Tf1+ Re4 66.Te1+ Rd3 (0-1)

V.Vaisman-J.Adamski

(Bucarest 1978)

Dans cette finale de Tours à structure de pions symétrique, les Noirs sont déjà arrivés à pousser avantageusement leur pion h ; la défense s’annonce donc difficile et les possibilités de se tromper nombreuses : 51...hxg3 53.Rxg3 (évite la création d’un pion passé e) 52...e5 53.f3 Td3 (53...e4) 54.Rg2 Td2+ (54...f4) 55.Rg1 f4 56.Ta5 (56.Ta6 !?avec l’idée h4) Te2 57.Rf1 Te3 58.Rg2 Rg6 59.Ta8 (59.Td5) Td3 60.Tg8+ Rh6 61.Th8+ (61.Te8) Rg7 62.Te8 Te3 63.Te6 Rf7 64.Ta6 Te2+ 65.Rg1 e4 (sinon on ne peut pas progresser) 66.fxe4 Txe4 67.Rg2 (67.Rf2) Te6 68.Ta4 Th6 (ou 68...Rf6 69.h4 =) 69.Ta7+ Rg6 70.Ta6+ Rh5 71.Ta8 Th7 72.Tg8 Te7 73.Th8+ Rg6 74.Tf8 (74.h4 !) Te2+ 75.Rg1 Tb276.h4 (le plus simple) Rh5 77.hxg5 Rg4 (sinon 77...Rxg5 78.Ta8 Rg4 79.Ta3 f3 80.Ta8 etc.=) 78.g6 Rg3 (si 78...Rf3 79.Tf6) 79.Rf1 f3 (si 79...Rf3 80.Re1) 80.Re1 Te2+ (et non 80...f2+ 81.Txf2 ! ou 80...Tb1+ 81.Rd2 Tb7 82.Tf7 etc.=)) 81.Rf1 (81.Rd1 !) Tb2 82.Re1 Tb7 83.Tf7 (avec la conclusion : 83...Tb8 84.g7 etc.=) (0,5-0,5)

V.Vaisman-J.N.Grigorov

(Kikinda 1980)

Au trait, les Blancs possèdent l’avantage de la colonne b avec un important point d’appui en b7 : 46.Tb8 ! Th4 (46...Th7 ou 46...Tf5 se heurtent à 47.Td8 !) 47.Td8 Txc4 48.Txd6+ Rf5 49.Td7 Td4 (Après 49...Ta4 50.Tf7+ Rg6 51.Txa7 Rf6 52.Ta8, les pions blancs l’emportent mais il fallait tenter 49...e4 50.Txa7 Txc3+ 51.Rd2 ! etc.) 50.Tf7+ (Pour éloigner le Roi noir de ses propres pions) 50...Rg6 51.Txa7Txd5 52.Ta8 ! (Généralement, une Tour est mieux placé derièrre son propre pion passé mais ici on menace 53.Tg8+ suivi de a7) 52...Td7 53.a7 Tg7 54.Rd3 ! (les Noirs étant en zugzwang, le Roi blanc peut se diriger imperturbablement vers son pion a) (1-0)

Zb.Doda-V.Vaisman

(Stara Pazova 1982)

Le pion a6 sera perdu mais les Noirs possèdent d’autres atouts : figures actives et pions blancs faibles : 49...Td3+ ! 50.Rf2 Rf5 51.Txa6 (si 51.Re2 Th3 52.Txa6 Txh4 53.Txd6 Txf4 et les deux pions noirs gagnent contre le seul blanc) 51...Rxf4 52.Ta4+ Re5 (52...Rf5) 53.Ta8 Th3 (53...Td4 !?) 54.Ta4 d5 55.Rg2 Td3 (55...Te3 !?) 56.Rf4 57.Ta6 Td2+ 58.Rh3 d4 (le pion qui gagne : 59.Txg6 Txa2 etc.) 59.Tf6+ Re3 60.Te6+ Rf2 61.Txg6 (si 61.Tf6+ Re1 etc.) 61...Td3+ (61...Te2) 62.Rh2 Tf3 ! 63.a4 d3 64.a5 d2 65.Td6 Re2 66.Rg2 Te3 (0-1)

V.Vaisman-E.Nacht

(Iassy 1971)

La méthode de gain technique passait par le retour du Roi blanc vers son pion b et l’échange du pion du pion a7 pour celui de b5. Mais les Blancs imaginent une voie plus élégante : 46.g5 ! hxg5 (obligé car menaçait 47.g6+ Re7 48.Tg8 +- et 46...fxg5 47.Rg4 est encore pire) 47.Rg4 Ta1 48.h6 ! (48.Rf5 g4 49.Tb8 Txa7 50.fxg4 était également possible) 48...Rg6 (sinon 48...gxh6 49.Th8 !+-) 49.hxg7 Rxg7 50.Rf5 Ta3 (plus résistant était 50...Ta6 51.Tb8 Txa7 52.Txb5, par exemple : 52...Tc7 53.Tb6 Tf7 54.b5 etc. ou 52...Ta3 ! 53.Tb7+ Rh6 54.Rxf6 Txf3+ 55.Rxe5 g4 56.Tb8 etc.) 51.Re6 Ta6+ 52.Rd5 (1-0)

V.Vaisman-H.Messing

(Stara Pazova 1981)

Les Tours sont souvent accompagnées par des figures mineures. Ici, l’activité des pièces noires compensant le pion de moins, il faut se jeter à l’eau : 50.Td5 ! Txe4 51.Txh5 b5 !? (Avec l’idée 52.Txb5 Txe2 53.Tb6 Tg2 54.Txc6+ Rf5 etc. mais plus solide était 51...Te3 !?) 52.Tc5 Rd6 53.Tc1 (53.Tc3) b4 (53...Te7) 54.Rd2 Ce7 ? (Les Blancs conservaient aussi l’avantage après 54...bxa3 55.bxa3 Ta4 56.Cc3 Td4 57.Re3 ou 54...Te8 55.a4 Te7 56.h5 Th7 57.Th1 Th5 58.Rd3 Rd5 59.Th4 f5 60.Th1 Rc5 61.Cc1 Cd4 62.Te1 Cc6 63.Cb3+ Rd5 64.Th1 ou encore 54...Rd5 55.h5 Te7 56.h6 Th7 57.Th1 etc.) 55.Rd3 f5 56.Tc4 Rd5 57.Td4+ (après l’échange des Tours, la finale de Cavaliers est sans espoir pour les Noirs) (1-0)

V.Vaisman-D.Bàrbulescu

(Bucarest 1980)

38.a4 ! (tape sur le point faible de la position noire : leurs pions placés sur les cases blanches, par exemple 38...b4 39.c4 etc.) 38...bxa4 (il fallait peut-être tenter 38...f4+ ?!) 39.Txa4 Ta7 40.c4 Tfb7 (40...dxc4 !? 41.Fxc4 Tfe7 42.Td6 Ff7 etc.) 41.cxd5 exd5 42.Rf4 Tb3 43.Fd1 ! Tb6 44.h4 Fe8 45.Tad4 Fc6 46.b3 (46.Ff3) Tf7 47.Ta2 (47.Fc2) 47..Ta7 48.Ta3 (48.h5) Rg7 49.Fc2 Tbb7 50.Fxf5 Tf7 51.e6 Tf8 52.Re5 Tb7 53.Txa5 Txb3 54.Ta7+ Tb7 55.Txb7+ Fxb7 56.e7 (56.Tg4+) Te8 57.Rd6 (1-0)

V.Vaisman-L.Oltean

(Bucarest 1982)

Une position classique où le Cd4 bloqueur dégage la majorité de pions blancs à l’aile-dame : 50.c6 ! bxc6 51.Txc6+ Re5 52.Re2 Td6 53.Tc5 (possible 53.Tc7 ou 53.b4) Tf6 (si 53...Ta6 54.Txa5 etc.) 54.Tc6 (54.Txa5 Tf1 déstabilisait la position dominante du Cd4) 54...Td6 55.Tc3 (55.Tc7 ou 55.Tc8) Ta6 (et non 55...Tf6 56.Cc6+ Rd6 57.Cxa5 etc.) 56.Tc6 ! Txc6 Rd6 58.Cxa5 Rc5 (la finale de Cavalier contre Fou avec un pion d’avance devait se gagner) 59.Cb7+ (59.Rd2) Rc6 (si 59...Rb4 60.Rd4 ! mais 59...Rb6 !?) 60.Cd8+ Rd7 61.Cf7 Fc2 62.a5 Fxb3 63.Ce5+ Rd6 64.Rd4 ! (malgré l’égalité de pions, le « mauvais » Fou devrait se faire de soucis...) 64...Fc2 65.a6 (65.Cd3 !?) Rc7 66.Rxd5 Ff5 67.Rd4 Rb6 68.Re3 Rxa6 69.Rf4 Rb6 70.Rg5 Rc5 71.Cxg6 Fg4 72.Cf4 et les Blancs gagnèrent (1-0)

M.Hebden-V.Vaisman

(Vileneuve-Tolosane 1988)

Le Roi blanc semble à l’aise au centre, mais... 41...Tb8 ! 42.Tc1 (et non 42.Td3 Tb4+ 43.Rf3 e4 # ) 42...Txb3 43.Txc7 Thxb2 ! (menaçant 44...Te2 45.Tf3 Cf2+) 44.Te1 Tb4+ 45.Rd3 Txg4 46.Td7 Txg3 47.Txd6+ Rxf5 48.Txa6 Tb3+ 49.Rd2 Cf4 (cette entrée en jeu du Cavalier est décisive) 50.d6 Tg2+ 51.Rd1 Tb1+ 52.Fc1 Cd3 53.Tf1+ Rg4 ! (gagnait aussi 53...Re6 54.d7+ Rxd7 55.Txf7+ Re8 56.Tc7 Txc1+ 57.Txc1 Tg1+) 54.Tc6 e4 ! 55.Tc2 (ou 55.d7 e3 56.Tc2 Txc1+ 57.Txc1 Td2 #) 55...Cb2+ 56.Txb2 Tgxb2 57.d7 e3 58.Tg1+ Rf3 (0-1)

V.Vaisman-E.Dizdarevic

(Dijon 1987)

La forte activité des pièces noires rend extrêmement difficile la valorisation de l’avantage matériel de deux pions blancs : 48.Te3+ ! Rxb4 49.Tea3 Ta8 50.T3a4+ ! Rc3 51.Txa8 (51.Cc7 !) 51..Fxa8 Fxa8 52.Cc7 Fb7 53.Cb5+ Rb3 54.Ta7 Fc8 55.Cxd6 Fd7 56.Rg3 (56.Re3 !?) 56...Rc3 57.Ta1 ! Rd4 (57...Th1 !?) 58.Td1+ Rc5 59.Ce4+Rb4 60.Tb1+ Ra5 (le Roi noir a beaucoup bougé mais au bord de l’échiquier son sort est scellé) 61.Cd6 (ou 61.f6) Fa4 (61...Tf8) 62.c5 ! Fc2 63.Txb6 (63.Tb5+ ! Ra4 64.Rf4 etc.) Cd7 64.Tb2 (64.Cb7+ Ra4 65.Fb5+) 65.c6 Cf6 66.c7 (1-0)

Survivant jusqu’en finale, les Dames peuvent mieux étaler leur formidable puissance d’action sur un échiquier dévasté. Et même si elles ont été échangées, il ne faut pas oublier que des nombreux pions sont toujours prêts à les remplacer à travers une promotion.

Les finales à participation des Dames sont extrêmement complexes où le résultat dépend d’une multitude de facteurs dont : la position sécurisée ou exposée des Rois, l’existence ou la possibilité de créer des pions passés les plus avancés possible, l’emplacement actif ou dominant de la Dame et, évidemment, les divers avantages de nature tactique ou matérielle.

L’éventuelle collaboration d’une Dame avec d’autres pièces emprunte souvent les qualités et les déficiences de ces dernières.

G.Scholz-V.Vaisman

(Bagneux 1983)

Les tout-puissantes Dames sont les ennemis jurés des Rois, par exemple : 56...Dxa4 57.Da7+ Rf8 (si 57...Rh6 58.De3+) 58.Da8+ De8 59.Dxa5 etc. Donc, vu les Fous de couleur opposée, le mieux est de jouer sur « sa couleur » : 56...Dd2 57.Dg2 Df4 (57...Dc3 !?) 58.Fe2 g5 (intéressant était aussi 58...De3+ 59.Df3 Dg1) 59.hxg5 fxg5 60.Df3 Dh2+ (60...Dh4+ !?) 61.Rg4 Ff4 ! 62.e5 (menaçait 62...Rg6 et n’allait pas 62.Fd3 Rf6 ou 62.Rf5 Dh8 ! etc.) 62...dxe5 63.Rf5 Dh7+ 64.Re6 Dg6+ 65.Rd7 Dc2 (65...Df5+ !?) 66.Da3 (cherche du contre- jeu : si 66...Dxe2 67.De7+ Rh6 68.De6+ Rh5 69.Dh3+ etc.) 66...Df5+ 67.Rd8 g4 ! 68.De7+ Rg6 69.De8+ Rg5 70.d6 (si 70.De7+ Rh5 etc.) 70...Rh4 ! 71.Dc6 (si 71.d7 e4 et le Roi blanc ne peut pas se dégager mais il fallait tenter 71.Dh8+ Rg3 72.Fb5 e4 73.Fc4 etc.) 71...e4 (71...Fg5+) 72.Rc7 De6 (72...g3 !-+) 73.Dc5 Fxd6+ ! (après 74.Dxd6 Dxd6 75.Rxd6 g3, les pions remportent leur bras contre le Fou)(0-1)

P.Stefanov-V.Vaisman

(Iassy 1976)

Activité supérieure des pièces noires contre un Roi blanc exposé : 49...Td2 ! 50.Df1 Ce5 51.Te2 Rg8 (plus tranchant était 51...Df6 ! 52.Te1 Tf2 -+) 52.Txd2 Dxd2 53.b5 Dd4 (53...Dc1 !?) 54.Fe2 Cg6 (54...Cxg4 était envisageable mais les Noirs veulent jouer une finale Cavalier contre « mauvais »Fous) 55.Df5 De3 56.Df3 Dc1+ 57.Df1 De3 58.Df3 Dxf3+ 59.Fxf3 Rf8 (le Cavalier supérieur et la majorité noire à l’aile-roi doivent l’emporter) 60.Rg1 Re7 61.Rf2 Rf6 62.Re3 Re5 63.Fe2 Ch4 ! 64.Ff1 (64.Fd1) 64...g6 65.Fh3 f5 66.gxf5 gxf5 67.Ff1 f4+ 68.Rd3 (si 68.Rf2 Cf5 etc.) Cf3 (0-1)

V.Vaisman-M.Kaposztas

(Budapest 1975)

Les Blancs doivent se décider : soit jouer une finale égale de pièces mineures soit garder les Dames !? 29.Dxa6 !? Dd4+ 30.Rh1 Dxb2 31.De6+ (la menace Dc1+ pouvait aussi être parée par 31.Cb3) 31...Rf8 (31...Rh8 !?) 32.Dd6+ Rg8 33.Dd8+ Rf7 34.Cc6 h5 (si 34...Dxa2 35.Cxe5+ Re6 36.Cd3 etc. mais méritait l’attention 34...Dc1+ 35.Fd1 Ff8 etc.) 35.Fd1 g5 ?! (35.Ff8) 36.Fb3+ Rg6 37.Ce7+ Rh7 38.Fg8+ Rh6 39.Cf5+ 40.Ce7+ Rh6 41.Cf5+ Rg6 42.Dc7 ! (attaque le Fg7 et protège la case c1) 42.Db1+ 43.Rh2 Dxe4 44.Df7+ (ou 44.Fe6 Df4+ 45.Rg1 etc.+- ; maintenant 44...Rxf5 45.Fh7+ gagne la Dame)(1-0)

V.Vaisman-Garcia Gonzales

(Montpellier 1985)

Après 38.Txh6 Dg7, les Noirs arrivent à se dégager. C’est pourquoi, vu la position ouverte du Roi adverse, les Blancs préfèrent maintenir la pression : 38.b5 ! (meilleur que 39.Dd3 Rg7 39.Dh3 etc.) 38...De7 (si 38...Dg7 39.Dd3 etc.) 39.Rh2 ! Rh7 40.f3 Dg7 (40...Td6 !?) 41.Dd3+ Rh8 42.Tg6 Df8 43.Dc3+ d4 (ou 43...Rh7 44.Dc2 Rh8 45.Dc6 Rh7 46.Tf6 Dg7 47.Dc2+ Rh8 48.Df5 etc.) 44.Dc6 Rh7 45.De4 (45.Tf6 Dg7 46.De4+) Rh8 46.De6 (avec la conclusion : 46...Rh7 47.Tf6 Dg7 48.Tf7)(1-0)

V.Vaisman-M.Subà

(Herculanes 1978)

Le pion d4 étant faible, les Blancs misent sur l’attaque : 34.Te5 ! Dc6 35.h5 Dc1+ 36.Rh2 Dh6 37.Rg3 (sort du clouage, menace 38.hxg6 et tend un guet-apens : 37...f5 38.Dxg6+ Tg7 39.Txe6 ! +- mais 37.Tg5 était également possible) 37...Tc3+ (cherche du contre-jeu mais 37...Td7 était plus solide) 38.f3 Tc2 ? 39.Tg5 (39.d5 !?) Rg7 40.d5 ! exd5 41.hxg6 fxg6 42.Dd7+ (peut suivre : 42...Rf6 43.Dd6+ Rg7 44.De7+ Rg8 45.Txd5 etc.) 1-0 (1-0)

V.Vaisman-N.Minev

(Bucarest 1975)

Après avoir longtemps manœuvré, les Blancs peuvent enfin effectuer leur plan d’infiltration dans la position adverse : 56.De5 ! Tb6 ?! (si 56...Df6 57.f5 ! etc. mais méritait l’attention 56...Dd7 ou 56...Td6) 57.f5 ! gxf5 (ou 57...exf5 58.Txf5+ gxf5 59.Dxf5+ Tf6 60.Dxh7+) 58.Txg7+ (58.Txg8 Dxg8 59.Tg3 était également possible) Txg7 59.Dxg7+ Re7 60.Tg3 (1-0)

Tr.Stanciu-V.Vaisman

(Herculanes 1978)

Un bras de fer sans merci s’engage entre la Dame et la paire de Tours : 42...Td8 ! 43.Dxh3 (ou 43.Dxe5+ Rh7 44.Da1 Td2 etc.) 43...Td1+ 44.Rg2 Td2+ 45.Rg1 (et non 45.Rg3 Tdf2 !-+) 45...Tb7 ! 46.Df1 Tb2 (46...Tbd7) 47.h4 Tbxc2 48.h5 (il faut agir sinon, après 48.g5 Rg8 ! 49.c5 Te2 50.Rh1 Tf2 51.Dg1 Rg7, les Blancs arrivent en zugzwang) 48...gxh5 49.gxh5 Rh6 ! (projetant une promenade royale, par exemple : 50.Df6+ Rxh5 51.Dxe5+ Rg4 52.Df5+ Rg3 53.Dg5+ Rf3 54.Df5+ Re3 etc.-+) 50.c5 Tb2 ! 51.Rh1 Tf2 ! 52.Dd3 (ou 52.Dg1 Rxh5 53.Dd1+ Rh4 54.De1 Tbe2 etc.) 52...Tbd2 53.De3+ Rh7 ! 54.Rg1 (si 54.De1 Th2+ etc.) Tfe2 (0-1)

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A.Buzà-V.Vaisman

(Mangalia 1977)

Le Roi noir est à découvert mais, en réalité, son collègue blanc est beaucoup plus vulnérable : 1...Ta8 ! 2.Dxh7+ Re6 3.Tg1 (si 3.Tc1 Fxf3 ! 4.gxf3 Cf4 etc.+-) 3...Dxf3 !! (avec l’idée : 4.gxf3 Fxf3+ 5.Tg2 Ta1#) 4.Dxg6 Dxg2+ ! 5.Dxg2 Cg3+ ! (suivi de 6.hxg3 Th8#) 1-0

 

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