Interview accordé au journal MILCOVUL Focsani
jeudi 7 août 2008
par vaisman volodia

Nous nous rejouions d’avoir comme invité le maître international Volodia Vaisman qui, s’il a pratiqué pendant sa jeunesse l’athlétisme et d’autres jeux sportifs, est resté finalement fidèle au jeu d’échecs. Nous lui avons sollicité un interview en exclusivité pour les amateurs d’échecs de Vrancea :

Qu’est-ce vous pouvez nous raconter de votre dernier National où vous avez obtenu un excellent partage des premiers deux places ?

Avec quelques exceptions, ici ont participé nos meilleurs maîtres. Le tournoi a été homogène, le combat assez équilibré et, d’ici, une tactique prudente avec beaucoup de parties nulles. Le club bucarestois Universitatea a aligné tris représentants mais leurs habituelles combines n’ont visiblement pas assez bien fonctionné et j’ai réussi à me faufiler... Vous avez récemment obtenu une excellente 2e place à un tournoi polonais.

Quelles compétitions vous attendent encore ?

A mon grand regret ( et le déshonneur des autres ! ), le numéro 2 du dernier National ne connaît pas son programme de compétitions. Il existe peut-être certains difficultés au niveau fédéral mais ça c’est trop !

Qu’est-ce que vous appréciez davantage aux Échecs ?

L’esprit de responsabilité du joueur dans l’anticipation, la planification et la mise en pratique de ses idées. Un coup (erroné) ne peut être retire, les pions et la pendule ne recule jamais, la signature d’abandon ne peut être rétractée - tout comme dans la vie où tout ce qu’on a fait reste bien fait, qu’il soit une manifestation de noblesse, de l’indifférence ou de la mesquinerie !

Chaque domaine sportif engendre des moments de tension. A quelles côtes arrivent-elles aux Échecs ?

A première vue, les Échecs semblent un jeu tranquille, agréable voire réconfortant. C’est peut-être vrai si on n’a pas en vue la performance où, au niveau du développement et d’information de nos jours, nécessite un travail titanesque de préparation et un confrontation d’une immense usure nerveuse. Pendant un tournoi, un maître ambitieux en guète de résultats se trouve dans une permanente tension psychique, comparable à un instrument musical bien accordé dont le moindre mot imprudent ou glissé intentionnellement peut l’affaiblir ou lui briser une corde sensible ; par contre, un encouragement, un conseil ou une blague placés au bon moment pourraient le détendre, le libérer. La partie d’échecs au top niveau est un combat, c’est vrai merveilleux pour celui qui le suit mais acharné pour celui qui la joue. Confrontation individuelle, le poids du résultat est ressenti par une seule personne, qui peut ainsi passer par les états les plus divers : joie, découragement, déception, chagrin etc. et lorsqu’on gâche une position gagnée, c’est affreux : on reste un temps devant l’échiquier avec toute la tristesse du monde dans ses yeux ou on s’en va rapidement comme si on a subi l’injustice la plus cruelle !

Post Scriptum :
Consigné par N.St.Popovici