L’hypocrisie de la législation roumaine
dimanche 8 juillet 2007
par vaisman volodia

Au fil de l’histoire, l’humanité a connu plusieurs formes de gouvernance, selon le fait :

  • que le pouvoir soit exercé par un individu, une famille, un groupe, un parti, une classe.
  • qu’une certaine religion, idéologie ou système économique soit prioritaire voire dirigeante.
  • que le peuple soit (ou non) associé à travers des élections, à quel degré de correction et niveau des structures.

Formellement, la Roumanie était une démocratie populaire avec une constitution qui représenterait, selon Nicolae Ceausescu, « la Charte de la liberté et de la souveraineté nationale, de l’épanouissement de la nation socialiste, de l’égalité absolue de tous les citoyens de la patrie sans distinction de nationalité, de l’affirmation multiforme de la dignité et de la personnalité de l’être humain... ».

Des nombreux pays se proclament « démocrates » par la seule raison de l’existence des élections, plus ou moins influencées, surveillées voire truquées. Mais une véritable démocratie suppose plusieurs conditions dont, en premier lieu :

  • la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.
  • l’existence d’une opposition en tant qu’alternative crédible, et non pas comme un ennemi persécuté voire écrasé.

Or en Roumanie, tout était au service du pouvoir « directif » et dictatorial du parti. Les dirigeants roumains promettaient surtout une société égalitaire, sans exploiteurs et exploités. Mais une égalité qui empiétait sur le principe de la propriété privée, qui niait la concurrence et empêchait les efforts de chacun pour mieux vivre ne pouvait amener qu’un nivellement par le bas où personne ne possédait davantage que les autres.

Mais la propagande et la pratique furent toujours deux choses différentes pour le communistes, ce qui a fait finalement de Roumanie un régime de type fasciste sous bannière démocrate. Leur véritable visage était bien connu : pour s’emparer du pouvoir, ils ont recourt à la mensonge et à l’imposture, aux falsifications et aux intimidations, ensuite, ils ont mis en place des institutions d’oppression et de terreur, sans aucune garde-fou, qui ont anéanti des classes sociales, détruit des élites et broyé des familles entières.

Aux yeux des communistes, seul leur « idéal » comptait. Le peuple ne représentait qu’une masse biologique qu’il fallait tenir en laisse dans la peur et la méfiance, où la vie des gens ne comptait pas et la personnalité individuelle pouvait être brisée à tout instant pour la moindre des choses.

En tant que institution, la justice roumaine n’était pas indépendante mais un outil de pouvoir. Selon la « justice révolutionnaire » des communistes, tout coupable devait être condamné d’une manière exemplaire pour que son cas sert de message à d’autres. Et pour cela, il fallait que « le coupable » avoue sa faute voire qu’il se repente publiquement pour son « complot contre-révolutionnaire ». C’est pourquoi, leur système politique était condamné à une duplicité du discours, une mystification de la réalité et une hypocrisie de la législation.

D’où la double face de la législation roumaine : d’une part, les textes des trois Constitutions successives et les divers ouvrages qui traitaient, dans une forme déclarative, toutes sortes de problèmes sans préciser les garanties d’application concrète. Aussi, la Constitution de 21 Août 1965 parlaient de :

  • droits sociaux-économiques tels que : le travail et les congés payés, l’enseignement et la formation, l’assurance maladie et la retraite, la propriété privée et l’héritage.
  • droits sociaux-politiques, à savoir : de s’associer et de se réunir, de la parole et de la presse, de la conscience et d’élire.
  • droits citoyens dont : l’inviolabilité de la personne et de son domicile, le secret de la correspondance et des conversations téléphoniques.
  • libertés de la parole, de la presse
  • garanties juridiques telles que : la réclamation, la pétition, la réparation des torts etc.

Inutile de dire que la plupart de ces droits étaient bafoués, fortement limités ou assujettis aux obligations envers le parti et sa patrie.Tout cela existait jusqu’au moment où vous voulez vous en servir. Car il y avait toutes sortes de lois, décrets et décisions à caractère secret, le plus souvent non-publiés, qui définissaient la mise en application discriminatoire et répressive, à la fois contre :

  • les personnes : avant tout, les membres de l’ancien appareil d’état, les patrons expropriés, les anciens exploiteurs ou au passé réactionnaire, les koulaks, les « espions impérialistes » etc. et
  • leurs éventuelles activités : fréquenter les bibliothèques, les concerts ou les autres formes de « propagande capitaliste », avoir des contacts avec les fonctionnaires des ambassades et leurs familles, diffuser des nouvelles alarmantes, tendancieuses, hostiles ou écouter la propagande « dévergondée des radios impérialistes », proférer des insultes à l’adresse du parti et de ses dirigeants, de l’Union Soviétique et du camarade Staline, inciter à des manifestations raciales, chauvines et au prosélytisme religieux, pousser à la désobéissance et au sabordage des directives de la direction, effectuer le moindre acte de diversion, sabotage ou terreur contre l’édification du socialisme dans le pays etc.

L’institut d’investigation des Crimes du Communisme a dévoilé en 2008 un paquet de 269 lois secrètes règlementant l’activité de l’appareil répressif : les mécanismes de la censure, les privilèges de la nomenclature et des activistes de parti, l’impunité des officiers de Sécuritate et de leurs informateurs.

Et pour être appliqués, tous ces textes n’avaient nullement besoin d’être conformes à la Constitution, aux traités internationaux ou à la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il suffisait d’être décidés par le cercle restreint du politburo et redactés par les instances compétentes...

Ensuite c’était leur application en pratique, où le mensonge et la brutalité l’emportaient toujours sur la présomption d’innocence. On estime le chiffre de victimes directes du communisme roumain à environ deux millions, sans parler de membres de leurs familles qui ont subi de plein fouet la discrimination sociale.

Ainsi, toute une série de personnalités des domaines les plus diverses furent remplacées par des incompétents loyaux au parti, des gens d’origine « suspecte » marginalisés, persécutés ou déplacés en domicile obligatoire, des opposantes emprisonnés, déportés voire assassinés.

Ils ont forcé des citoyens honnêtes d’adhérer à leur politique en les enrégimentant dans toutes sortes de fronts ou d’organisations à tendance communiste et en stigmatisant quelques générations avec leurs insanités idéologiques. Les communistes ont persécuté les minorités et certaines couches de la société, tout en prétendant défendre leurs intérêts. Et ceux qui osaient douter des « bienfaits » du socialisme étaient proclamés aliénés, mis en prison ou éliminés. Ils ont transformé le pays dans un immense goulag travaillant pour eux et pour le maitre-soviétique et on perverti une partie de citoyens en calomniateurs, délateurs, collaborateurs voire tortionnaires.

Pour cela, la Sécuritate a recouvert le pays avec : 61 lieux d’enquête et de dépôt provisoire, 63 centres de déportation et de domicile obligatoire, 72 camps de travaux forcés, 44 pénitenciers, 10 asiles psychiatriques à caractère politique etc.

L’année 1976 fut marquée par une diversification de mes occupations :

  • fort de mon nouveau Elo de 2485 (le 2e après Gheorghiu), j’ai participé à trois tournois à l’étranger : Vrbas (Yougoslavie), Halle (RDA) et Sandomierz (Pologne).
  • j’ai bénéficié de deux sélections dans l’équipe nationale : pour un match contre une formation Ouest-allemande et la demi-finale du Championnat d’Europe à Crans Montana en Suisse.
  • j’ai rempli mes obligations envers mon club avec la Nationale A par équipes et notre Mémorial de Iassy. -j’ai continué mes collaborations aux diverses publications échiquéennes.
  • j’ai préparé et passé les épreuves pour le 1er degré d’entraineur : une inspection de mon travail au club (noté 10/10) et un mémoire repris en 7 numéros par la Revue d’échecs roumaine.

Par contre, je ne fus pas sélectionné pour le tournoi international de Bucarest, ni dans l’équipe pour la Balkaniade alors que, invité au National, je n’ai pas pu participer pour cause de santé. Quelques résultats et parties :

Vrbas (Yougoslavie) : Matulovic 11 pts./16, Radulov 10,5 pts., Schmidt, Deze et Tringov 10 pts. Rajkovic et Janosevic 9,5 pts., Vaisman, F. Portisch, Langeweg et Govedarica 9 pts., Suradiradja 8,5 pts., Lengyel 8 pts., Cabarkapa et Diaz 5,5 pts., Petrovic 2 pts., Konc 0,5 pt.

D. Petrovic - V. Vaisman (Vrbas 1976)

1.Cf3 c5 2.b3 Cc6 3.Fb2 d6 4.e3 e5 5.d4 cxd4 6.exd4 e4 7.Cfd2 f5 8.d5 (si 8.Fb5 d5 9.c4 Cf6 10.Cc3 Fe6 etc.) Ce5 9.Fb5+ Fd7 10.Fxd7+ Dxd7 11.0-0 Ce7 12Te1 C7g6 13.f3 Fe7 !? (sacrifice de pion pour la case e5) 14.fxe4 f4 15.Cf3 Ff6 (j’aime cette position où les Noirs contrôlent la case e5 tout en menaçant Cxf3+)

D. Petrovic - V. Vaisman

16.Cd4 0-0 17.Ce6 (si 17.Cd2 f3 ! 18.C2xf3 Cxf3+ 19.gxf3 Dh3 ! 20.Tf1 Ch4 21.De2 Fxd4+ 22.Fxd4 Cxf3+ 23.Txf3 Txf3 etc.+-) f3 ! 18.Fd4 (18.g3 Cg4 ! ou 18.gxf3 Cxf3+ etc.) fxg2 19.Cd2 Ch4 20.Ff2 Tf7 21.Te3 Te8 22.Th3 Ceg6 23.Tc1 Txe6 ! 24.dxe6 Dxe6 25.Tg3 Fe5 26.Dg4 Df6 (possible aussi 26...Dxg4 27.Txg4 Fxh2+) 27.Txg2 (ou 27.Fe3 Fc3 !-+) Cxg2 28.Dxg2 Cf4 29Df3 Ch3+ 30.Rg2 Dg5+ 31.Fg3 Dxd2+ (0-1)

V. Vaisman - L. Lengyel (Vrbas 1976)

1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 Fb4 4.e3 0-0 5.Cge2 d5 6.a3 Fe7 7.Cf4 c6 8.Df3 !? ( 8.Fd3, 8.Fd2, 8.b3, 8.b4) dxc4 9.Fxc4 Cbd7 10.Cd3 ! Fd6 11.g4 !? e5 12.g5 Cd5 13.Ce4 Fc7 14.Tg1 exd4 15.exd4 Rh8 ?! (15...Te8) 16.Fd2 f5 17.Cc3 Cxc3 18.bxc3 c5 19.Rf1 cxd4 20.Te1 Cb6 21.Fb3 Fd7 22.Dh3 (menace 23.g6 h6 24.Fxh6 etc.) f4 23.Te6 !? Fxe6 24.Fxe6 Cd5 ?! (24...De7) 25.Tg4 ! h6 26.Th4 Dxg5 27.Th5 Df6 28.Fxd5 dxc3 ? 29.Fxc3 ! (29...Dxc3 30.Txh6+) 1-0.

Halle (R.D.A.) : Balachov 8,5 pts./13, Schmidt 8 pts., Malich 7,5 pts., Knaak et Vogt 7 pts., Vaisman, Vladimirov, Barczay, Augustin et Boensch 6,5 pts., Espig et Uhlmann 5,5 pts., Rodriguez 5 pts., Spiridonov 4,5 pts.

V. Vaisman - R. Knaak (Halle 1976)

1.d4 Cf6 2.c4 c5 3.d5 b5 4.a4 !? bxc4 (on connaît aussi 4...b4 et 4...Da5+) 5.Cc3 d6 6.e4 Fa6 ?! 7.f4 e6 (si 7...Cbd7 8.Cf3 etc.) 8.Cf3 exd5 9.e5 ! d4 (si 9...dxe5 10.fxe5 Ce4 Dxd5 ou 10...Cg4 11.Dxd5 Dxd5 12.Cxd5 Rd7 13.Ff4 etc.) 10.exf6 dxc3 11.Dd5 Dc7 (et non 11...Cd7 12.De4+) 12.Fxc4 ! (12.De4+ Rd8 13.Fxc4 était également possible) 12... Fxc4 (sur 12...Fb7, on peut jouer 13.Fb5+ Cd7 14.Dg5 ! ou même13.Dd3 gxf6 14.00 Cc6 15.Df5 ! etc.) 13.Dxa8 ! (il semble que les Noirs ont une compensation pour la qualité mais les Blancs démontreront le contraire)

V. Vaisman - R. Knaak

13...gxf6 14.Rf2 Fe7 15.bxc3 0-0 16.De4 d5 17.Df5 Td8 18.h4 ! d4 19.Th3 Dd7 (contre le doublement Tg3+Dg4) 20.Tg3+ Rh8 21.Dxd7 Cxd7 22.Fa3 d3 23.Cd2 Fa6 24.Te3 Ff8 (ou 24...Fd6 25.c4 Fxf4 26.Txd3 etc.+-) 25.Tae1 Tc8 26.c4 Cb6 27.Fb2 Tc6 28.Tg3 Cd7 29.Txd3 Td6 30.Txd6 Fxd6 31.Te8+ (1-0)

U. Boensch - V. Vaisman (Halle 1976)

1.Cf3 d6 2.d4 f5 3.g3 Cf6 4.Fg2 g6 5.0-0 Fg7 6.c4 0-0 7.Cc3 c6 (7...Cc6) 8.b3 (d’autres possibilités : 8.Dc2, 8.Db3, 8.d5, 8.Te1, 8.Fg5 ) Ch5 !? (on connait plutôt : 8...De8, 8...Ca6, 8...Da5, 8...Dc7, 8...a5, 8...Rh8) 9.Fb2 f4 10.d5 c5 11.Cg5 fxg3 12.fxg3 (12.hxg3=) Fd4+ 13.Rh1 e5 14.Txf8+ Dxf8 15.Dd2 ? Cxg3+ (force le mat : 16.hxg3 Dh6+ 17.Fh3 Fxh3 etc.) 0-1

L’open de Sandomierz (48 participants en 11 rondes) : Bronstein 8 pts., Knaak, Gaprindachvili et Nisman 7,5 pts., J. Adamski, Schmidt et Dobosz 7 pts., Vaisman, Ciocàltea, Sydor, Subà, Schinzel, Bernard, Borkowski, Goldenberg, A. Adamski 6,5 pts. etc.

E. Gereben - V. Vaisman (Sandomierz 1976)

1.d4 c5 2.d5 e5 3.e4 d6 4.Cc3 Fe7 5.Cf3 Fg4 6.Fe2 Fxf3 7.Fxf3 Ca6 (plus direct est : 7...Fg5 8.Fxg5 Dxg5 ou 7...a6 8.a4 Fg5 etc.) 8.0-0 Cc7 9.a4 Fg5 10.Fxg5 Dxg5 11.Cb5 De7 12.Ca3 (ou 12.Cxc7+ Dxc7 13.Fe2 Cf6 14.Fb5+ Rf8 etc.) Ch6 13.Cc4 b6 14.g3 f5 15.exf5 0-0 16.c3 (sur 16.g4 Tad8 suivi de Dh4) Txf5 17.Fe4 Tf6 18.Dd3 g6 19.Tae1 Taf8 20.f3 Dd7 21.b3 Ce8 22.Ce3 Cc7 23.Dd2 Rg7 24.Rg2 Tb8 ! 25.h3 Tff8 26.c4 a6 27.h4 Ce8 28.g4 ?! Tf4 29.Th1 b5 30.axb5 axb5 31.Rg3 Cf6 ! 32.Fd3 bxc4 33.bxc4 Tb3 34.Fc2 Ta3 35.h5 Chxg4 ! 36.hxg6 hxg6 37.Dc1 Cxe3 38.Txe3 Txe3 39.Dxe3 Ch5+ 40.Rf2 De7 41.Fe4 Dg5 42.Th3 Cf6 ! (0-1)

V. Vaisman- P.Liangov (Sandomierz 1976)

1.e4 c5 2.Cc3 d6 3.f4 a6 4.Cf3 Cf6 5.d4 cxd4 6.Cxd4 Dc7 7.a4 g6 8.Fe2 Fg7 9.Cb3 0-0 10.0-0 Cc6 11.g4 !? Cb4 12.g5 Cd7 13.a5 b6 14.Fe3 b5 15.Ff3 Fb7 16.Tf2 Tac8 17.h4 Tfd8 ?! 18.h5 e6 19.hxg6 hxg6 20.Df1 ! Cxc2 21.Txc2 b4 22.Dh3 bxc3 23.Txc3 ! Db8 (et non 23...Fxc3 24.bxc3 e5 26.Rf2 etc.) 24.Cd4 Txc3 25.bxc3 e5 26.Ce6 ! (une intrusion tactique qu’il fallait bien calculer)

V. Vaisman- P.Liangov

26...fxe6 27.Dxe6+ Rf8 28.f5 ! Cc5 ( 28...gxf5 29.Fh5 ou 28...Dc7 29.fxg6 Cc5 20.Fxc5 Dxc5 31.Rg2 Dc7 32.Tf1 etc.) 29.Fxc5 gxf5 (les autres variantes envisagées étaient :29...dxc5 30.fxg6 Dc7 31.Tf1 De7 32.Fd1+ ! Re8 33.Fa4+ etc. ou 29...Fc8 30.Dxg6 dxc5 31.f6 Dc7 32.Tf1 etc.) 30.Fh5 Dc7 31.Fxd6+ ! (1-0)

V. Vaisman - F. Borkowski (Sandomierz 1976)

1.d4 d5 2.c4 c6 3.Cf3 Cf6 4.e3 e6 5.Cbd2 !? (5.Cc3) Fd6 6.b3 0-0 7.Fd3 Cbd7 8.Fb2 dxc4 ?! 9.Cxc4 Fb4+ 10.Rf1 b6 11.h4 Fe7 12.e4 h6 (contre la menace 13.e5 Cd5 14.Fxh7+ etc.) 13.De2 c5 14.Td1 Dc7 15.Fb1 cxd4 16.e5 Cd5 17.Cxd4 Cc5 (permet une longue combinaison de plus de dix coups)

V. Vaisman - F. Borkowski

18.Cb5 Dc6 19.Dc2 f5 (si 19...g6 20.Cd4 suivi de h4-h5) 20.exf6 Cxf6 21.Fxf6 Fxf6 (ou 21...Txf6 22.Dh7+ Rf8 23.Dh8+ Rf7 24.Ce5 etc.) 22.Cbd6 ! Td8 23.Dh7+ Rf8 24.Dh8+ Re725.Cf5+ ! exf5 26.Dxd8+ Rf7 27.Cd6+ Rg6 28.Dxc8 Dxc8 (ou 28...Txc8 29.Fxf5+ Rh5 30.g4 #) 29.Cxc8 Txc8 30.g4 Rf7 31.Fxf5 Tc7 32.h5 Ce6 33.Rg2 Fe5 34.The1 Cf4+ 35.Rf3 Tc3+ 36.Te3 (1-0)

K. Wockenfuss - V. Vaisman (Bucarest 1976)

1.d4 c5 2.d5 e5 3.e4 d6 4.Cc3 Fe7 5.Cf3 Fg4 6.Fb5+ Rf8 !? 7.h3 Fxf3 8.Dxf3 Fg5 9.0-0 a6 10.Fd3 Cd7 11.a4 g6 12.Cd1 Fxc1 13.Txc1 Rg7 14.Ce3 Cgf6 (14...h5 !?) 15.c3 h5 16.g3 h4 17.g4 Ch7 18.Cc4 Cb6 19.Cxb6 Dxb6 (maintenant, le Cavalier noir sera plus fort que le Fd3 blanc) 20.Tb1 Dc7 21.De2 Tac8 22.f4 ? (une erreur positionnele instructive) exf4 23.Txf4 De7 24.Tbf1 Cg5 25.Rg2 Thf8 26.Df2 f6 27.De3 (évidemment, si 27.Dxh4 Th8 etc.) De5 28.Df2 Tf7 29.De3 Te8 30.Df2 Ch7 (direction : vers e5 !) 31.Tf3 Dg5 32.Tf4 Cf8 33.Rh1 Cd7 34.Rh2 Ce5 35.Fe2 Tff8 (les Blancs n’ont pas de jeu et la décision devra se faire par une percée à l’aile-dame)

K. Wockenfuss - V. Vaisman

36.Rh1 (les Blancs sont condamnés à la passivité) 36...Ta8 37.Rh2 Cd7 38.a5 Tfb8 ! 39.Ta1 b6 40.axb6 Txb6 41.Ta2 Tab8 42.b4 cxb4 43.cxb4 Txb4 44.Txa6 Tb2 45.Tf3 De5+ 46.Rg1 Dxe4 47.Txd6 Txe2 48.Txd7+ Rg8 (ne va pas 49.Da7 Tb1+) ( 0-1)

La demi-finale du Championnat d’Europe par équipes à Crans Montana : Hongrie 21,5 pts., Roumanie 20 pts. (les deux qualifiées pour la finale qui aura lieu à Moscou en 1977) , Suisse 16,5 pts., Danemark 13,5 pts., Belgique 8,5 pts. J’ai obtenu le meilleur résultat 3,5 pts/ 4 avec une excellente qualité des parties :

E. Bhend - V. Vaisman (Crans Montana 1976)

1.e4 e5 2.f4 d5 3.exd5 e4 4.Cc3 Cf6 5.De2 (5.d3 Fb4 etc.) Fe7 (5...Ff5 =) 6.d3 exd3 7.Fxd3 0-0 (7...Ca6 !?) 8.Fe3 Ca6 9.0-0-0 Cb4 10.Dc4 Ff5 11.Td2 (il fallait jouer 11.d6 ! Fxd6 12.Txd6 De7 ! avec d’énormes complications) 11… b5 ! 12.Dd4 (si 12.Dxb5 Ce4 ! 13.Cxe4 Fxe4 14.Fc4 Tb8 suivi de Ff6 etc.)12... c5 ! 13.dxc6 (sur 13.De5 Cg4 !) Da5 ! 14.Fxb5 Tfd8 15.Dc4 Fe6 (le développement des Noirs est impressionnant et, bien que les Blancs aient trois pions de plus, ils ne peuvent plus conserver l’important point a2 : 16.De2 Cxa2+ 17.Cxa2 Dxa2 18.c3 Fg4 etc.)

E. Bhend - V. Vaisman

16.Txd8+ Txd8 17.c7 Fxc4 ! (17...Tc8) 18.cxd8D+ Fxd8 19.Fxc4 Cg4 ! 20.Cd1 (si 20.Fd4 Df5 !-+) Cxe3 21.Cxe3 Dc5 ! (avec la conclusion 22.Rd2 Fb6 etc.) (0-1)

K. Bjerring - V. Vaisman (Crans Montana 1976) 1.e4 c5 2.Cf3 e6 3.d4 cxd4 4.Cxd4 a6 5.Cc3 d6 6.Fe3 Cf6 7.f4 Dc7 8.a4 (8.Df3) b6 9.Fd3 Fb7 10.0-0 Cbd7 11.Cb3 ?! Fe7 12.Df3 h5 !? 13.h3 h4 14.Df2 Cc5 15.Cxc5 bxc5 16.e5 dxe5 17.fxe5 Dxe5 18.Ff4 Dd4 19.Fe3 Db4 (19...De5 =) 20.a5 Fc6 ! 21.Cd1 Db7 22.Fe2 Fd6 23.Ff3 Fxf3 24.Dxf3 Dxf3 25.Txf3 Tb8 26.b3 Cd5 27.Fd2 Cb4 28.Ce3 Fe5 ! 29.Fxb4 Txb4 30.Td1 Fd4 31.Rf1 Fxe3 32.Txe3 Tb5 33.Ted3 Th5 ! 34.Ta1 Tf5+ 35.Rg1 c4 36.bxc4 Txa5 (la finale de Tours est gagnée pour les Noirs) 37.Tb1 Re7 38.Tb7+ Rf6 39.Tb1 Tf4 40.Tc3 Tc5 41.Tb4 ( sans attendre 41...Td4 avec l’idée Td2 et Tg5) 0-1

Dans les compétitions internes, les résultats sont excellents : aussi, je fais 7,5 pts./ 9 sur le 1er échiquier dans le National 1 par équipes et je me classe en tête de notre tournoi traditionnel, devenu « le Mémorial Mikhail Sadoveanu » : Haïk et Lutikov 9 pts./11, Vaisman et T. Horvath 8,5 pts., Popov 7 pts., Stanciu 6,5 pts, Kaikandjozov 5 pts.,Grûnberg 3,5 pts., Haritver 3 pts., Dominte 2,5 pts., Stefanov 2 pts., Doroftei 1,5 pt.

V. Vaisman - N. Doroftei (Iassy 1976)

1.Cf3 e6 2.g3 b6 3.Fg2 Fb7 4.0-0 f5 5.d4 Cf6 6.c4 Fe7 7.Cc3 d6 ? 8.d5 ! e5 (8...exd5 9.Cd4 etc.) 9.Cg5 Fc8 10.e4 0-0 11.Ce6 Fxe6 12.dxe6 fxe4 13.Cxe4 c6 14.f4 b5 15.Cxf6+ ! (15.cxb5 Cxe4 16.Fxe4n d5 etc.) Fxf6 16.fxe5 Db6+ (si 16...Txe6 17.cxb5 Db6+ 18.Rh1 Txe5 19.Db3+ d5 20.Ff4 Tf8 21.Dd3 Tf6 22.Fe5 Tg6 23.Df5 +-) 17.Rh1 Txe6 18.Df3 ! (menace Df7+) 1-0

V. Vaisman - A. Lutikov (Iassy 1976)

1.d4 f5 2.g3 Cf6 3.Fg2 g6 4.b3 (4.c4, 4.Cc3) Fg7 5.Fb2 0-0 6.c4 d6 7.Ch3 Ch5 (plus souvent on joue 7...Cc6 8.d5 Ce5 9.Cf4 etc.) 8.Cc3 f4 9.Cxf4 Cxf4 10.gxf4 Txf4 11.e3 Tf8 12.h4 ! c5 13.d5 Cd7 14.h5 Ce5 (14...Cf6 15.hxg6 hxg6 16.Dc2 etc.) 15.hxg6 hxg6 16.f4 Da5 !? 17.Dc2 (et non 17.fxe5 Fxe5 18.Dc2 Ff5 19.e4 Fg4 avec contre-jeu) Cg4 18.Re2 ! (le Roi au centre se sent admirablement bien : il sort du clouage, protège le pion e3 et permet la jonction de ses Tours)

V. Vaisman - A. Lutikov

18...Ff5 19.Fe4 Tf7 20.Fxf5 gxf5 21.Th5 ! Taf8 22.Tg1 Tf6 23.Ce4 ! Tg6 24.Fxg7 Txg7 25.Cg5 Cf6 26.Thh1 Cg4 27.Ce6 T8f7 28.Cxg7 Txg7 29.a4 ! Ch6 30.Tg5 Txg5 31.fxg5 Cf7 32.g6 Ce5 33.Dxf5 (peut suivre : Dc3 34.Th8+ Rg7 35.Df8+ Rxg6 36.Tg8+ Rh5 37.Df5+) (1-0)