La crise des années 80...
dimanche 8 juillet 2007
par vaisman volodia

Survivant de la guerre de 1941-45, j’ai subi, comme d’ailleurs toute ma génération, les restrictions liées à la reconstruction du pays. Il s’est ensuivie une période de relatif essor économique et d’enthousiasme politique jusqu’à ce que Ceausescu commença à faire les siennes. Et, de surcroit, auprès de la pression politique, la Roumanie est passée dans les années 80 par une sévère crise économique à multiples causes dont les plus importantes furent :

  • la logique-même de son système politique : à travers la planification centralisée de toutes ses activités économiques, toutes les ressources étaient accumulées au Centre pour être distribuées sur des critères idéologiques et négligeant ainsi les réelles besoins de la population. Par-dessus le marché, lorsqu’en Roumanie on souffrait de faim, le dictateur mégalomane continua à envoyer des denrées et des produits agricoles aux Soviétiques et dans les pays du Moyen Orient, tout en visitant démonstrativement les marchés bondés de fruits et légumes mais qui étaient préparés de parade à l’avance et déplacés ensuite d’une place à l’autre.
  • le remboursement de sa dette extérieure : en voulant continuer à tout prix le développement de ses industries sidérurgique et pétrochimique, Ceausescu a pris sans aucun discernement des crédits au Fond monétaire international en se trouvant ainsi pris dans le piège des taux d’intérêts. D’un milliard deux cent millions, cette dette est passée à 9,5 milliards en1972 et à 21 milliards de dollars en 1980. Et pour les payer, il a décidé d’augmenter les prix (jusqu’à 35%), de rationaliser les produits alimentaires (en lançant en 1984 son fameux Programme d’alimentation scientifique) ainsi que les biens de large consommation et, depuis janvier 1982, la distribution de l’eau potable, de l’électricité, du chauffage (la température maximale autorisée dans les habitations était de 14°), des produits pétrolières etc.

Son calcul était qu’en économisant sur la consommation intérieure, en réduisant les importations et conservant les mêmes exportations, d’en dégager l’excédent qui apportera les devises indispensables au paiement de la dette. Mais le traitement était pire que le remède : le pouvoir d’achat des Roumains a diminué de près de moitié, la « sinistrose » s’est emparé de tout le pays et la vie est devenue un calvaire. Dans la rue on voyait des queues interminables devant les magasines vides, des attentes pénibles aux arrêts des bus et des trams toujours entassés de gens s’accrochent aux portières, les maladies et la mort touchaient les bébés dans les habitations glacées et les plus âgés dans les hôpitaux misérables qui manquaient de tout. Alors, la terreur omniprésente et les téléphones mis sous l’écoute sont passés en second, ce qui comptait pour survivre étaient dorénavant les pistons, les relations et la pratique de la corruption.

Dorénavant, la direction du parti feignait de vouloir continuer à construire le communisme et la population faisait semblant d’y croire tout en s’évanouissant dans le marasme du quotidien et en travaillant au ralenti.

Depuis mon entrée dans le monde des Échecs, j’ai appris une fois pour tout les principes de sportivité et de l’éthique du comportement, à savoir : l’observance stricte des règles, le respect envers mes adversaires et l’obligation d’agir toujours dans le pur esprit sportif sans la moindre pensée de tricher.

Et pourtant aux Échecs - comme dans la vie d’ailleurs - il existe des êtres qui n’hésitent pas à tricher ou d’essayer à gagner à tout prix. Si dans d’autres sports c’est à l’arbitre de sanctionner les irrégularités évidentes, aux Échecs tout se passe plus discrètement.

Les relations entre les joueurs d’échecs représentent un chapitre délicat car, d’une part, il est clair qu’elles ne peuvent pas être toujours les mêmes et, d’autre part, les maitres d’échecs ont un caractère bien trempé et une mémoire d’éléphant. Mais trop d’estime ou d’amitié peut émousser la combattivité sur l’échiquier alors que le mépris ou la haine tenace peuvent faire perdre l’objectivité nécessaire. Personnellement, je pencherais vers une conduite réglable : considération raisonnable dans la préparation d’avant, une certaine sous-évaluation pendant et le respect total après la partie. Il faut être capable d’effectuer assez rapidement tous ces changements car, par exemple, avec le poing serré et les sourcils froncés, il est difficile de féliciter son adversaire !

Dans ma longue carrière, j’ai parfois rencontré des joueurs qui n’hésitaient pas à déplacer bruyamment leurs pièces ou qui trouvaient d’autres subterfuges pour te gêner, qui marquaient n’importe quoi sur leur feuille de partie ou demandaient la votre dans les moments les plus inappropriés, qui vous agaçaient avec des propositions répétées de nulle ou continuaient à jouer les positions complètement désespérées, qui quittaient trop souvent leur siège ou analysaient - même à haute voix- dans la salle de jeu etc.

Malheureusement, j’ai été aussi quelques fois victime des certains esprits pervers, que ce soit certains organisateurs malveillants qui oubliaient, par exemple, de payer mes prix, des arbitres partiaux avantageant leurs « copains » ou des adversaires prêts à tout pour gagner. Et, au moins qu’il ne s’agissait pas de ma survie ou des intérêts majeurs de mon équipe, je me suis toujours interdit d’entrer dans la moindre « combine », de froisser ouvertement la personne ou d’exercer les moindres représailles.

En voici deux de ces « affaires » où j’ai préféré régler mes comptes sur l’échiquier :

Aussi, lorsque j’étais jeune et inexpérimenté, je fus une fois victime d’une proposition de nulle équivoque. Concrètement, après quelques coups d’ouverture, un maitre réputé et à jeu ultra solide m’aborde dans ces termes conditionnels : « je te propose le partage du point, mais ne le faisons pas trop vite pour ne pas contrarier... ». Et pour cause, ayant l’habitude d’annuler, sans vraiment combattre, une bonne partie de ses rencontres, mon adversaire était souvent critiqué pour son manque de combattivité.

En acceptant sa proposition (cela arrive souvent entre les bons joueurs bien que le principe peut être critiquable), j’ai considéré l’affaire close en jouant toute la partie en pure forme et le plus prudemment possible, à l’opposé de mes habitudes de « bagarreur ». Et, lorsque j’ai considéré qu’on a assez fait semblant, j’ai effectué le geste significatif en me préparant de signer la nulle. Alors, il a murmuré : « continuons encore un peu » et, lorsque après quelques coups sa position est devenue meilleure, il a fait la sourde oreille en encaissant sans scrupules le point. Cette manière d’agir "en marchand sur les cadavres" a poussé ce même personnage de moucharder des nombreux maitres d’échecs à la Sécuritate.

Au delà d’une victoire honteuse, de telles pratiques ne font pas long feu : les adversaires sont avertis et il y a toujours un retour du bâton. Car, même l’être le plus abject n’est pas exempt de remords alors que l’adversaire ainsi floué ne pense qu’à se venger... s’il a bien sûr les moyens de le faire. Heureusement, entre temps je suis devenu plus fort et, finalement, le score m’est devenu favorable : +5-2=4 sur un total de 11 parties jouées entre nous.

En voici quatre de mes victoires :

V. Vaisman - E. Reicher (Bucarest 1961)

1.e4 e6 2.d4 d5 3.e5 c5 4.dxc5 !? (évitant les coups plus connus : 4.c3, 4.Cf3, 4.Dg4 ) 4...Cd7 (si 4...Fxc5 6.Dg4 mais 4...Cc6 5.Cf3 Fxc5 6.Fd3 f6 !=) 5.Fb5 !? (Je dévie d’une partie Reshewsky- Vasconcellos, SUA 1944 : 6.Fd3 Ce7 7.0-0 Cc6 8.Ff4 Dc7 9.Cc3 a6 10.Te1 etc.) 5...Fxc5 6.Dg4 Rf8 7.De2 Ce7 8.Cf3 Cg6 9.h4 Dc7 10.Fxd7 Fxd7 11.h5 Ce7 12.h6 g6 13.Fg5 Cg8 14.c3 a6 15.a4 Fe7 16.Fe3 f5 17.Cbd2 Tc8 18.Cb3 Dd8 19.Dd2 Tc4 20.Cbd4 Da5 21.0-0 Re8 22.Fg5 ! Dd8 23.Tfe1 Fxg5 24.Cxg5 De7 25.b3 Tc8 26.Tac1 Cxh6 ? 27.Cgxe6 Fxe6 28.Dxh6 Rf7 29.Te3 Tcg8 30.Tf3 Re8 31.De3 h5 32.Ce2 Rf7 33.Db6 Td8 34.Td1 Td7 35.Tfd3 Thd8 36.Cf4 De8 37.Tg3 (1-0)

V. Vaisman - E. Reicher (Bucarest 1963)

1.d4 g6 2.e4 Fg7 3.Cc3 d6 4.f4 a6 5.Cf3 Fg4 6.Fe3 Cc6 7.d5 Cb8 8.Fe2 c5 (les Noirs ont tout mélangé...) 9.a4 Cd7 10.0-0 Dc7 11.Cd2 Fxe2 12.Dxe2 Cgf6 13.Cc4 0-0 14.a5 b6 15.axb6 Cxb6 16.Ca5 ! Tfe8 17.f5 Cbd7 18.Cc4 (18.g4 !?) Teb8 19.Ta2 Tb4 20.Tfa1 Cb8 21.Fd2 Cfd7 22.Ca4 Tb5 23.Fc3 Fxc3 24.Cxc3 Tb4 25.Cd1 Cf6 26.Dd3 Dc8 27.Cde3 Cbd7 28.b3 Cb6 29.Cxb6 Txb6 30.Cc4 Tb4 31.Te1 (transfert que les pièces noires ne peuvent pas suivre) Cd7 32.Dg3 Df8 33.e5 Cxe5 34.Cxe5 dxe5 35.Dxe5 Ta7 36.Ta5 Tb5 37.Tea1 Txa5 38.Txa5 Dc8 39.fxg6 hxg6 40.Ta4 f6 41.De3 Rg7 42.Th4 g5 43.Te4 Dd7 44.c4 Tc7 45.h4 ! gxh4 46.Txh4 Df5 47.Dg3+ (1-0)

V. Vaisman - E. Reicher (Bucarest 1965)

1.d4 d5 2.c4 e6 3.Cc3 Fe7 4.Cf3 Cf6 5.Ff4 c6 6.e3 Ch5 !? 7.Fg3 Cd7 8.Fd3 Cxg3 9.hxg3 h6 10.Tc1 (10.e4) dxc4 11.Fxc4 b5 12.Fd3 Fb7 13.0-0 a6 14.Ce4 Tc8 15.Cc5 Cxc5 16.dxc5 Dc7 17.Dc2Td8 18.Tfd1 0-0 19.Td2 Fc8 20.b4 a5 21.a3 a4 22Tcd1 Rh8 23.g4 !? e5 24.Ff5 Txd2 25.Txd2 Ff6 26.De4 Fxf5 27.gxf5 Tc8 28.Td6 De7 29.Ch2 De8 30.Cg4 Fe7 31.Cxe5 Fxd6 32.cxd6 Td8 33.d7 Df8 34.Dd4 (si 34...De7 35.Cxc6 Dxd7 36.Cxd8 +-) 1-0

V. Vaisman - E. Reicher (Bucarest 1980)

1.Cf3 Cf6 2.c4 g6 3.Cc3 Fg7 4.e4 d6 5.d4 0-0 6.Fe2 e5 7.d5 a5 8.Fg5 Ca6 (ou 8...h6 9.Fh4 Ca6 10.Cd2 etc.) 9.Cd2 De8 (9...Fd7 10.00 De8 etc.) 10.g4 !? (a3-b4 étant difficilement réalisable, les Blancs jouent à l’aile-roi) Cd7 11.Tg1 f6 12.Fe3 Cdc5 13.Cf1 Fd7 14.Cg3 Ca4 15.Cxa4 Fxa4 16.Dd2 Cc5 17Tb1 Tf7 18.Rf1 !? Fd7 19.Rg2 Ff8 20.Rh1 b6 21.b3 Dc8 22.f3 Rh8 23.Tg2 ( une autre idée était a3-b4 etc.) Fe7 24.Tbg1 c6 ? (ne voulant pas assister passivement aux manoeuvres adverses, les Noirs ne font qu’affaiblir leur position)

V. Vaisman - E. Reicher 25.dxc6 Dxc6 26.Fd1 ! Fe6 27.Ce2 a4 28.Cc3 axb3 29.axb3 Ff8 30.Cb5 Ta1 31.Dc3 Da8 ? 32.b4 Cd7 33.Cc7 (1-0)

Ma nature intègre a aussi connu d’autres « coups fourrés » dont certaines « spécialités françaises » : aussi, la 1ère ronde de l’open mondial de Montpellier 1985 m’a appareillé contre un talentueux jeune joueur et, après un combat acharné, la partie s’est ajourné dans une position complexe où j’avais un petit avantage positionnel. Mais à la reprise, l’arbitre se présente sans l’enveloppe d’ajournement en prétextant qu’elle s’est égarée et nous propose de continuer la partie à l’amiable. Une fois la position mise sur l’échiquier, mon adversaire joue le coup à son choix (à priori mis sous l’enveloppe) mais, après une dizaine de coups, il se rend compte qu’il lui manque ...un pion. Après quelques discussions et sans tenir compte de sa consommation excessive de temps, on reprend le jeu de la position d’ajournement.

Évidemment, mon adversaire connaît déjà mon plan de jeu et, cette fois-ci, il se défend mieux et...plus vite. Mais mes 300 points Elo de plus font finalement la différence et il arrive bientôt dans une finale perdante. Alors, il ne trouve rien d’autre qu’aller conspirer avec son copain d’arbitre et obtenir, fait inimaginable, que la partie se rejoue. Moi, « l’étranger », je suis exclu de toute négociation, ils prennent « leur » décision, ramassent les feuilles de partie (sans même me laisser mon double) et le lendemain soir, après avoir disputé la 2ème ronde, on m’oblige à rejouer une autre partie, que voici :

P. Verdier - V. Vaisman (Montpellier 1985)

1.d4 c5 2.d5 e5 3.e4 d6 4.Cc3 a6 5.a4 (5.f4 !?) Fe7 6.h3 Cf6 7.Cf3 Cbd7 8.Cd2 0-0 9.Fd3 Ce8 10.Cc4 b6 !? (contre a4-a5 et anticipant la manoeuvre de Tour sur la 7ème rangée) 11.0-0 Fg5 12.De2 Ta7 ! 13.Fe3 g6 14.Dd2 Fxe3 15.Dxe3 f6 (15...f5) 16.Tab1 f5 17.f4 g5 ! 18.g3 (si 18.fxg5 ou 18.fxe5 f4 ! etc.) 18…gxf4 19.gxf4 Dh4 20.Tf2 fxe4 21.Cxe4 exf4 22.De1 Dh6 23.Tg2+ Rh8 24.Dc3+ Cdf6 25.Cg5 Tg7 ( devant les menaces Txg5 ou Cxd5, ne va pas 26.Ce4 Fxh3 etc. ni 26.Cxb6 Txg5 27.Cxc8 Txg2+ 28.Rxg2 Tg8+ etc.)

P. Verdier - V. Vaisman Dans cette position totalement perdue, mon adversaire quitta la salle de jeu en me laissant attendre jusqu’à l’écoulement de son temps de réflexion, au crépuscule du matin (0-1)

Il aggrava son cas en diffusant la rumeur stupide selon laquelle c’était moi qui a fait disparaitre l’enveloppe de l’ajournement, pourtant gardée par l’arbitre !? Comment peut-on expliquer ce type de comportement ?

  • d’abord, peu de jeunes savent que le plus important aux Échecs ce n’est pas toujours le point arraché par tous les moyens mais le plaisir de l’effort mental pour l’obtenir ! - ensuite, c’est le manque de l’enseignement des bases de l’éthique et l’attitude de l’entourage : famille, entraineur, club, médias etc. qui sont plutôt enclins à flatter qu’à dire à ces jeunes les quatre vérités. - enfin, la banalisation de nos jours de la notion de « champion », tout le monde - du petit poussin jusqu’au vétéran - ayant passé à une certaine période de sa vie par un tel titre. Et lorsqu’un tel « champion » se heurte à la dure réalité sur l’échiquier contre un adversaire beaucoup plus fort, alors il peut être tenté d’essayer de s’en sortir par tous les moyens !

Quelques années sont passées et entre temps je me suis installé à Montpellier. Et, par la force des choses, j’ai dû rencontrer ce même joueur dans les compétitions régionales, que ce soit en rapides ou dans les parties longues, en individuel ou par équipes. Je n’aime pas les conflits et, avec des jeunes qui se prêtent à des telles pratiques, ça ne sert à rien de leur faire la morale car ils savent très bien ce qu’ils font. Alors, comme à mon habitude, j’ai lui fait comprendre sur l’échiquier les conséquences d’un tel acte.

Voici donc trois de mes « leçons » qui, j’espère, lui ont fait regretter son comportement :

P. Verdier - V. Vaisman (Nîmes 1990)

1.d4 d6 2.c4 e5 3.Cf3 Cc6 4.Cc3 Cf6 5.d5 Ce7 6.e4 Cg6 7.h3 h5 8.Fe3 Fe7 9.Fe2 h4 10.Dd2 (10.Ch2) Ch5 11.0-0-0 Chf4 12.Ff1 a6 13.Cg1 Fd7 14.g3 Ch5 15.Cge2 (si 15.Fe2 hxg3 16.Fxh5 g2 17.Th2 Txh5 etc.) b5 16.f4 !? Cxg3 ! 17.Cxg3 (ou 17.f5 Cf4 etc.) exf4 18.Cf5 (18.Fd4 fxg3 ou 18.Fxf4 Cxf4 est encore pire) fxe3 19.Cxe3 Ce5 20.Rb1 bxc4 21.Cxc4 Cxc4 22.Fxc4 Ff6 23.Ce2 De7 24.Dc2 0-0 25.Tdg1 Tfb8 26.Cc3 (sur 26.b3 De5 ou 26.Fd3 a5 etc.) Tb4 27.Fd3 Tab8 28.Tg2 De5 29.Cd1 Fa4 (0-1)

V. Vaisman - P. Verdier (Montpellier 1990)

1.Cf3 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 Fb4 4.Dc2 0-0 5.e3 (5.a3) b6 6.b3 (6.Fe2) Fb7 7.Fb2 d5 8.a3 Fe7 9.d3 !? (dans l’esprit hyper-moderne) Cbd7 10.Fe2 c6 11.0-0 e5 12.Tac1 Tc8 13.Db1 Fd6 14.b4 Te8 15.cxd5 cxd5 16.Cb5 Fb8 17.Txc8 Dxc8 18.Tc1 Dd8 19.Dc2 e4 !? 20.dxe4 dxe4 21.Cd2 Ce5 22.Cf1 Dd7 23.Td1 Cd3 24.Fxf6 Dxb5 25.Fh4 Df5 26.Fxd3 exd3 27.Dxd3 Dg4 28.Fg3 Fxg3 29.Cxg3 (l’attaque noire a échouée) Fc8 30.Dd4 Dxd4 31.exd4 Fe6 32.Tc1 Td8 33.Ce2 Rf8 34.f3 Td7 35.Rf2 b5 36.Re3 Fc4 37.Cg3 Te7+ 38.Rd2 g6 39.a4 a6 40.axb5 axb5 41.Ta1 Td7 42.Rc3 Tc7 43.Rd2 Td7 44.Re3 Te7+ 45.Rf4 Td7 46.Td1 f6 47.h4 Rf7 48.Ce4 h6 49.g4 g5+ 50.hxg5 hxg5+ 51.Re3 Rg6 52.Ta1 Fd5 53.Ta6 Tf7 54.Td6 Fc4 55.d5 Rg7 56.Cg3 Ta7 57.Ch5+ Rf7 58.Txf6+ Re7 59.Rd4 Ta3 60.Rc5 Tc3 61.Te6+ Rf7 62.Te5 Ff1+ 63.Rd6 Txf3 64.Txg5 Fd3 65.Rc7 (1-0)

V. Vaisman - R. Verdier (Nîmes 1991)

1.e4 e6 2.d4 d5 3.Cc3 Cf6 4.Fg5 Fe7 5.e5 Cfd7 6.h4 a6 (on connait aussi : 6...Fxg5, 6...00, 6...h6, 6...f6, 6...c5) 7.Dg4 Fxg5 (7...g6, 7...Rf8, 7...h5, 7...f6, 7...f5) 8.hxg5 c5 9.g6 f5 ! 10.Dg3 (on peut aussi jouer 10.Df4 h6 11.dxc5 etc.) h6 11.Cf3 0-0 (ou 11...cxd4 12.Cxd4 Cc5 13.000 etc.) 12.000 Cc6 13.Th5 !? (d’habitude on joue ici 13.Df4) cxd4 14.Ce2 Cc5 ?! (14...d3 !?) 15.Cfxd4 ! Ce4 16.Df4 De8 17.f3 Dxg6 18.Dh2 Cg5 19.Cf4 Df7 20.Cxc6 bxc6 21.Fd3 (pour le pion, les Blancs ont toutes leurs pièces développées et menacent déjà 22.Txg5 hxg5 23.Th1+-)

V. Vaisman - R. Verdier 21...Ch7 22.Th1 Ta7 23.g4 ! De8 (si 23...fxg4 24.Fxh7+ Rxh7 25.Txh6+) 24.Dg1 Tb7 25.gxf5 exf5 26.e6 ! g5 (ou 26...Fxe6 27.Txh6 +-) 27.Txh6 Tg7 28.Ch5 Te7 29.Dd4 c5 30.De5 Da4 ? 31.Tg6+ (1-0)

Et une toute petite rapide :

P. Verdier - V. Vaisman (Avignon 1994)

1.d4 Cf6 2.c4 c5 3.e3 (évite 3.d5) g6 4.Cc3 Fg7 5.Cf3 0-0 6.d5 d6 7.e4 e6 8.Fe2 exd5 9.cxd5 b5 !? (tirant aussitôt profit de l’avancée en deux pas du pion blanc e) 10.Cxb5 (ou 10.Fxb5 Cxe4 11.Cxe4 Da5+ etc.) Cxe4 11.0-0 Fa6 (11...a6 !? 12.Ca3 Cd7 etc.) 12.a4 Fb7 13.Db3 Ca6 14.Fd3 Cf6 15.Fc4 Cb4 16.Ff4 Ce8 17.Tfe1 a6 18.Cc3 (18.Txe8 !?) Cf6 19.Te2 Fc8 20.h3 Ff5 21.g4 Fd3 22.Td2 Fxc4 23.Dxc4 Te8 24.Cg5 Ta7 25.Cge4 Cxe4 26.Cxe4 Fe5 27.Fg5 f6 28.Fe3 Tf7 29.Te1 g5 30.Ted1 h5 31.Cxc5 ! (le seul contre-jeu) dxc5 32.Fxc5 a5 33.Fxb4 axb4 34.Dxb4 Fd6 35.Dd4 hxg4 36.hxg4 Th7 (le Fd6 est plus actif que les trois pions blancs, ce qui permet une contre-attaque rapide sur le Roi blanc) 37.Tc2 De7 38.Tc6 Th2 ! (menace De1+) 39.Dd3 Rg7 40.f4 Teh8 41.a5 Th1+ 42.Rf2 T8h2+ ( 0-1)